Question orale - Les enseignements à retenir du succès de l’appel public à l’épargne initié par le Gouvernement fédéral
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Question orale
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Région Wallonne
Monsieur le Ministre, vous vous rappellerez nos échanges précédents quant à l’hypothèse d’un appel public à l’épargne par la Région, compte tenu de l’évolution divergente des taux d’intérêt débiteurs et créditeurs. J’y voyais la possibilité d’un win-win entre les intérêts de la Wallonie et ceux des épargnants.
Pour reprendre le raisonnement de façon très synthétique : les taux payés par la Région pour ses nouveaux emprunts augmentent considérablement ; les taux reçus par les épargnants augmentent, eux, de façon marginale et l’écart entre les deux valeurs devient donc fort important.
Lors de la discussion de l’ajustement budgétaire, vous avez indiqué que votre cabinet avait demandé à la Cellule de gestion de la dette de préparer une analyse sur les avantages et sur les inconvénients d’une telle formule.
Je précise pour ma part que la réflexion doit s’inscrire dans une approche qui tient compte des besoins de la Région. Bien évidemment, en l’espèce, un financement limité en années apparaît moins pertinent que ce qu’il en est pour le contexte fédéral qui a une dette d’une autre ampleur et d’une autre nature. Par ailleurs, – parce que c’est un point d’attention que vous aviez soulevé – et je le partage –, il ne s’agit pas de s’inscrire dans une concurrence avec l’État fédéral – ce serait sot –, mais d’agir, le cas échéant, dans un calendrier concerté et correspondant aux intérêts de la Région.
Depuis lors, et c’est l’élément d’actualité qui m’amène aujourd’hui vers vous, le bon d’État lancé par le Gouvernement fédéral, rémunéré à un taux brut de 3,30 % pour un an, a rencontré un succès, que je ne commenterai pas, mais qui dépasse en tout cas toutes les prévisions.
Dès lors, Monsieur le Ministre, je reviens vers vous : avez-vous reçu l’analyse de vos services par rapport aux avantages et aux limites, aux balises aussi, en matière d’appel public à l’épargne qui serait lancé par la Région ?
Comment a évolué la réflexion relative à l’émission, par exemple, d’un bon de la Région pour une durée qu’il faut évidemment définir, mais vraisemblablement plus longue ?