La Région bruxelloise rehausse ses objectifs climatiques
Le dernier rapport du GIEC nous l’a rappelé : il est urgent d’agir face au dérèglement climatique pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030. Objectif réaliste d’après les experts de l’ONU, à condition de s’y mettre dès aujourd’hui.
A l’initiative du Ministre de la Transition climatique, Alain Maron, le Gouvernement bruxellois a donc décidé d’avancer plus vite qu’initialement prévu dans son accord de majorité et a rehaussé l’objectif de réduction des émissions régionales de gaz à effet de serre de – 40 % à minimum – 47 % (par rapport à 2005). Cette décision va évidemment de pair avec la prise de mesures fortes pour accélérer la transition énergétique de Bruxelles et la libérer de sa dépendance aux énergies fossiles, cause principale du dérèglement climatique mais aussi de la pollution de l’air, qui est responsable chaque année de près de 1.000 décès prématurés à Bruxelles.
Bruxelles se chauffera à l’isolation et aux énergies renouvelables
Alors à Bruxelles, dès les demandes de permis rentrées en 2025, plus aucun bâtiment neuf ou rénové en profondeur ne pourra être chauffé à partir de combustibles fossiles. Place à l’isolation et aux énergies renouvelables pour se chauffer afin de consommer moins et mieux ! Le Gouvernement bruxellois vient de s’accorder sur la mise en place d’un cadre légal pour accélérer l’isolation et la rénovation énergétique du bâti bruxellois, en commençant par les passoires énergétiques. S’attaquer en premier aux bâtiments les plus énergivores permettra de réduire rapidement les émissions régionales de gaz à effet de serre.
Pour encourager les propriétaires à franchir le cap de la transition énergétique, les différents outils d’accompagnement et incitants financiers existants seront adaptés et majorés afin de soutenir en particulier les ménages les plus précarisés dans leurs travaux d’isolation et de rénovation énergétique car la transition écologique est aussi solidaire.
Dans l’optique de supprimer les subventions publiques aux énergies fossiles, les primes pour les systèmes de chauffage utilisant des combustibles fossiles, comme les chaudières gaz à condensation, seront supprimées dès le 1er janvier 2023. En parallèle, les chaudières à mazout seront quant à elles interdites dès 2030 dans tous les bâtiments publics, qui ont un rôle d’exemplarité à jouer et en 2035 pour les autres bâtiments.
Plus diesel ni d’essence/LPG à l’horizon 2030 en Région bruxelloise
Ces mesures, essentielles pour lutter contre le dérèglement climatique et protéger la santé des Bruxellois·es renforcent celles déjà prises dans le secteur du transport, le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Région bruxelloise après le secteur de la construction. En juin 2021, le Gouvernement fixait en effet la feuille de route pour interdire l’accès à la zone de basses émissions à l’ensemble des véhicules roulant au diesel en 2030 et à l’essence /LPG en 2035.
En route vers l’objectif de neutralité carbone
En 2035, se déplacer et se chauffer ne rimeront plus avec polluer. La Région bruxelloise aura nettement réduit les énergies fossiles de ses deux principaux secteurs pollueurs – le transport et le bâtiment – et sera en bonne voie pour atteindre l’objectif européen de neutralité carbone à l’horizon 2050. Une belle victoire verte !