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Écolo dépose une proposition de décret pour interdire l’usage de pesticides à proximité des captages d’eau

Publié le 12 novembre 2025
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Garantir une eau de qualité, c’est agir à la source. Le groupe Écolo au Parlement de Wallonie dépose une proposition de décret pour interdire la pulvérisation des pesticides autour des captages d’eau, afin d’améliorer la santé publique et de réduire la facture d’eau des ménages. 

Alors que 80 % de l’eau du robinet consommée en Wallonie proviennent des eaux souterraines, plus de la moitié de ces réserves sont aujourd’hui considérées comme en mauvais état chimique, en raison d’une contamination trop élevée en nitrates et en pesticides. Résultat : des coûts très importants pour dépolluer l’eau et la potabiliser, payés par les consommateurs et consommatrices à travers leur facture d’eau. Pour Écolo, il est urgent de s’attaquer à la racine du problème : empêcher la pollution avant qu’elle n’atteigne nos nappes phréatiques.

Ceci est d’autant plus urgent que les récentes auditions au Parlement de Wallonie sur les pesticides ont démontré l’impact important de ces substances sur la santé : troubles neurologiques, diminution du quotient intellectuel, troubles de l’attention, maladies de Parkinson, d’Alzheimer et même cancers se multiplient.

Le groupe Écolo au Parlement de Wallonie dépose donc ce jour une proposition de décret visant à interdire l’usage de produits phytopharmaceutiques dans l’ensemble des zones de prévention autour des captages d’eau potable. Concrètement, cette mesure étend l’interdiction déjà partielle (zone I) aux zones IIA et IIB, là où les pesticides mettent entre 24 heures (zone IIA) et 50 jours (zone IIB) pour rejoindre la prise d’eau.

« 90% des enfants et adolescents wallons ont des traces de pesticides dans leur corps. Interdire la pulvérisation des pesticides à proximité des captages d’eau, c’est un enjeu de santé publique pour toute la population », conclut Céline Tellier, autrice principale du texte.

Les plus grands réservoirs d’eau souterraine de Wallonie se trouvent sous les zones de grandes cultures, là où la qualité de l’eau est la plus dégradée. En agissant sur ces zones à haut risque, le décret proposé permet de cibler les efforts là où ils sont les plus efficaces, tout en s’appuyant sur les recommandations de la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE), dans le cadre des auditions sur les pesticides qui ont occupé le Parlement de Wallonie ces derniers mois.

Cette initiative complète les mesures déjà en place, telles que les contrats captage et contrats de nappe, et s’inscrit dans une logique de coopération avec le monde agricole. Une compensation financière est en effet prévue pour les agriculteurs concernés, via les Mesures Eau CAPtage (MECAP et MECAP bio).

« Il est temps de protéger réellement nos ressources en eau. Nettoyer une eau polluée coûte des millions d’euros chaque année, alors qu’empêcher la pollution ne coûte presque rien. C’est du bon sens écologique et économique et une priorité pour la santé », explique Céline Tellier.

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