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Un printemps marqué par la sécheresse et une intense vague de chaleur

Publié le 6 juillet 2022
Rédigé par 
Ecolo

Après un été 2021 “pourri”, le printemps 2022 a également mis notre cycle hydrologique sous pression. En mars et avril, les précipitations ont été tellement faibles que la Belgique s’est retrouvée en mai en situation de sécheresse extrême sur quasiment tout son territoire. La situation faisait la une de l’actualité et générait les pires craintes pour les rendements agricoles. Après de fortes pluies fin mai et début juin, le printemps s’est achevé sur une vague de chaleur exceptionnelle qui a touché tout le sud de l’Europe.

Fréquence, intensité et précocité

La fréquence, l’intensité et la précocité de ces phénomènes météorologiques connus étonnent. Ces deux évènements sont liés à des phénomènes météorologiques différents. Le premier (la sécheresse d’avril et de mai) s’explique par un effet anticyclonique qui, chose inhabituelle, perdure dans le temps. En Belgique, nous avons un climat océanique tempéré avec une forte alternance de temps secs et pluvieux, qui est le résultat d’influences provenant d’anticyclone (açores ou méditerranéennes) et de dépressions (océaniques). Autrement dit, il fait ensoleillé et sec quelques jours puis il pleut quelques jours, les séquences étant à chaque fois assez courtes. Ici, nous avons assisté à un phénomène de blocage qui a empêché cette alternance. Quant à la vague de chaleur du mois de juin, elle provient d’un effet dit “d’entonnoir” qui a amené jusqu’à nous un air très chaud en provenance du Sud. Dans les deux cas, ce sont des phénomènes météorologiques connus de longue date. Mais, fait nouveau, ces événements sont de plus en plus fréquents, intenses et précoces dans l’année. Les choses changent, c’est évident.

Tendances actuelles dans le cycle de l’eau

Nous observons actuellement les éléments suivants.

  • Augmentation des températures moyennes en toute saison de 1.8 à 1.9 ° entre la période 1880-1909 et 1990-2019, soit le double de la moyenne mondiale (0.99 °);
  • Augmentation de la fréquence et de l’intensité des fortes chaleurs estivales, dont les canicules ;
  • Augmentation des phénomènes de blocage anticyclonique
  • Augmentation des précipitations en hiver (de 31%) et probablement diminution au printemps et en été (tendance à la baisse depuis 1981 mais pas extrapolable)
  • Augmentation (en fréquence et en intensité) des événements pluvieux extrêmes ;
  • Pas de changement discernable pour les vents, mais des vents très violents sont observés lors des périodes d’orage en Belgique, dont les probabilités augmentent avec l’augmentation des températures et pluies extrêmes.

L’influence des dérèglements climatiques

Les dérèglements climatiques marquent déjà le cycle de l’eau en Belgique et dans le monde et cela va s’intensifier : montée des océans, augmentation des phénomènes extrêmes : sécheresse et inondations, accélération du cycle global. La vapeur d’eau est le plus important gaz à effet de serre. Responsable de la moitié de la hausse des températures, il est urgent de questionner notre rapport à l’eau et de ralentir son cycle.

Des actions à prendre

Pour ce faire, il est nécessaire entre autres de :

  1. modifier nos pratiques agricoles et lutter contre l’imperméabilisation des sols pour faciliter l’infiltration de l’eau,
  2. préserver l’eau à travers des usages plus raisonnés,
  3. se préparer à vivre des évènements extrêmes (sécheresse et inondations) pour être plus résilients.

 

Des idées à l'action

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    Députée wallonne, Députée à la Fédération Wallonie-Bruxelles

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