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Usine EZB à Seneffe : Ecolo déplore la revente en pleine crise du Covid-19 d’une friche nucléaire pour 1€ symbolique

Publié le 9 avril 2020
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L’installation nucléaire EZB à Seneffe est à l’abandon depuis 2008. Malgré les injonctions répétées de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), allant jusqu’à des menaces de plaintes au pénal en 2016, l’usine n’a jamais été démantelée par sa société-mère, Eckert & Ziegler AG (EZAG). L’Ondraf (Organisme national des déchets radioactifs) estime le passif nucléaire à 10,145 millions €. Pourtant, EZAG vient de s’en débarrasser en la cédant à une firme australienne pour 1€ symbolique.

Le député fédéral Ecolo, Samuel Cogolati, qui a enquêté sur ce dossier, déplore que l’AFCN ait pu approuver pareille revente d’un site nucléaire fantôme : « L’AFCN sait que l’usine EZB à Seneffe est à l’abandon depuis 2008 et que son passif nucléaire dépasse les 10 millions €. En 2016, l’AFCN a même failli aller en justice contre EZAG pour les forcer à démanteler le site. Ecolo est intervenu à maintes reprises sur ce dossier à la Chambre, demandant davantage de sévérité à l’égard de la société. Et pourtant, aujourd’hui, l’AFCN approuve la revente de l’usine fantôme pour 1€, sans aucune garantie ferme de démantèlement immédiat. C’est incompréhensible ! ».

« Le repreneur estime le coût du démantèlement à seulement 5,2 millions d’euros – soit deux fois moins que l’estimation faite par l’Ondraf en 2015. Après le scandale nucléaire de Best Medical à Fleurus qui aura coûté 128 millions € à l’État belge, c’est à nouveau le contribuable qui risque de trinquer ! », pointe Samuel Cogolati.

Ecolo réclame l’introduction de mécanismes plus fermes permettant à l’État belge de contraindre un exploitant à démanteler ses installations nucléaires de manière rapide et à ses propres frais, selon le principe du pollueur-payeur. « Il est hors de question que le contribuable belge assume de nouveau les frais d’un cimetière radioactif. Plus que jamais, cette affaire démontre que la vigilance démocratique est de mise durant le confinement pour éviter des transactions à haut risque à la fois pour les finances publiques et l’environnement ! », conclut le député fédéral Ecolo.

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