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Nouveaux masters de médecine à Namur et Mons: une chance de plus contre la pénurie et pour une médecine de proximité

Publié le 27 mars 2023
Rédigé par 
Ecolo

Des médecins sortiront bien de l’université de Mons (UMons). De même que l’université de Namur pourra délivrer un master de spécialisation en médecine générale. Animé par la volonté de fournir une médecine de proximité partout sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ecolo a joué un rôle constructif dans la crise opposant MR et PS, menant à un compromis le samedi 25 mars. En parallèle à la nécessité de relever le nombre de médecins autorisés à exercer (quotas INAMI), de nouvelles possibilités de diplômes en Wallonie constituent une chance de plus contre la pénurie de médecins, surtout généralistes, dans certaines zones de la Région (une commune wallonne sur deux déjà touchée).

Avoir suffisamment de médecins généralistes, c’est être dans la prévention plutôt que le curatif

“Pour les écologistes, dans les négociations, il était essentiel de garder pour objectif premier la fidélisation de médecins de première ligne dans des territoires en pénurie comme, par exemple, certains endroits du Hainaut, le sud-namurois ou la province de Luxembourg. Avoir suffisamment de médecins généralistes, c’est être dans la prévention plutôt que le curatif, une vision que les écologistes portent depuis des années”, explique Jean-Marc Nollet, le coprésident d’Ecolo.

“Soutenir une médecine de proximité est essentiel. C’est ce que j’ai défendu au moment des discussions sur les quotas INAMI pour permettre à plus de médecins d’exercer. C’était également le cas dans ce dossier qui vise la formation”, renchérit la ministre Ecolo Bénédicte Linard.

 

Une crise et un compromis

Pour rappel, 57 demandes de nouvelles habilitations (NDLR: une habilitation est la possibilité d’organiser un programme d’études menant à un diplôme ou un certificat) avaient été introduites par les écoles supérieures et universités francophones. La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR) en avait refusé deux: celle d’un master en médecine à l’université de Mons (en partenariat avec l’ULB) et celle d’un master spécialisé en médecine générale à l’université de Namur (en partenariat avec l’UCLouvain). La crise commençait et s’est amplifiée jusqu’à menacer le maintien du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Aujourd’hui, heureusement, grâce aux négociations où Ecolo n’a jamais cessé d’être force de solutions, un compromis a été dégagé. Les deux universités pourront délivrer les masters qu’elles demandaient. L’UMons, principale pierre d’achoppement, délivrera un master en médecine à partir de 2024, moyennant certaines conditions : pas de financement complémentaire (libre à l’université de répartir son enveloppe budgétaire globale si elle le souhaite), une première évaluation de l’utilité de ce master dans 5 ans, l’interdiction d’établir un nouvel hôpital universitaire, l’hôpital Erasme de l’ULB devant rester l’établissement avec lequel l’UMons doit collaborer.

 

Augmenter encore les quotas de médecins

À côté de la formation, l’augmentation du nombre de médecins autorisés à exercer (quotas INAMI) est crucial pour lutter contre la pénurie. Dans de nombreuses communes, il est parfois difficile d’avoir un rendez-vous chez le généraliste, et encore plus quand il s’agit de certaines spécialités. Les médecins généralistes ont des rythmes de vie intenable parce qu’ils ne sont pas assez de collègues au sein de leur région, et ils ne veulent pas laisser tomber leurs patients. Plus de professionnels, c’est garantir une qualité des soins pour les patients et retrouver, pour nos professionnel·les de la santé, un bien-être via de meilleures conditions de travail.

C’est pourquoi Ecolo a exigé que, dans l’accord conclu samedi, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’engage à plaider au fédéral pour une nouvelle hausse des quotas de numéros INAMI. Rappelons que nous avons déjà obtenu une augmentation de 50%, passant de 500 à 750. Par ailleurs, la dette francophone des soi-disant 1500 étudiants excédentaires a été effacée, ce qui est une immense vistoire pour Ecolo. Enfin, que chaque étudiant·e soit tout à fait rassuré·e: en débutant des études de médecine, vous êtes à présent certain·e d’obtenir un numéro INAMI à la fin de vos études, le sésame pour débuter dans le métier.

Nouveaux diplômes de médecins en Wallonie et hausse des quotas INAMI représentent, aux yeux des écologistes, des avancées importantes contre la pénurie et pour une médecine de qualité accessible à toutes et tous, quel que soit le lieu en Wallonie ou à Bruxelles.

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