Le groupe Ecolo-Groen veut favoriser la création de places en crèche
Un texte a été déposé au Parlement fédéral le 5 décembre dernier par les députés fédéraux Gilles Vanden Burre (Ecolo) et Dieter Vanbesien (Groen) afin de faire passer le taux de TVA pour la construction et à la rénovation de crèches de 21 % à 6%.
Les derniers chiffres de l’ONE le montrent : il n’y a pas assez de places en crèche en Wallonie et à Bruxelles. En 2018, on comptait 49,1 places pour 100 enfants de moins de 3 ans vivant en Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est dans l’optique de créer de nouvelles places en crèche que cette proposition de loi a été effectuée.
« La demande vient du terrain. Ce sont deux échevines écologistes, Caroline Lhoir (échevine à Woluwe-Saint-pierre) et Anaïs Camus (échevine à Ixelles) qui m’ont contacté et qui ont tiré la sonnette d’alarme » précise Gilles Vanden Burre.
Caroline Lhoir est alertée quotidiennement par des parents en recherche d’une place en crèche pour leur enfant : « Si on pouvait appliquer un taux de 6% au lieu de 21, on économiserait 313.000€, ce qui nous permettrait d’aller plus vite avec la construction d’une crèche dans le centre de la commune. On éviterait de devoir l’étaler sur plusieurs budgets », déclare l’échevine écologiste de Woluwé Saint-Pierre, commune où le nombre de places disponibles couvre environ une demande sur trois. Le topo est le même à Ixelles où Anaïs Camus avance que « si le changement devait avoir lieu, cela ferait baisser la facture de 500.000€, exactement l’argent nécessaire pour aménager un espace de 28 places. »
La demande de places dans les crèches est plus forte que l’offre et il existe encore beaucoup de communes dans lesquelles l’offre est bien inférieure à la moyenne. Et les frais liés à la construction ou à la rénovation de crèches constituent souvent un obstacle important.
« Les crèches remplissent par ailleurs une fonction importante au sein de notre société. Elles stimulent le développement des enfants et l’intégration des groupes défavorisés. Elles permettent aussi aux parents de travailler ou de chercher un emploi » ajoute Gilles Vanden Burre.