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Choisir un horizon et câbler la transition numérique à la transition écologique

Publié le 25 septembre 2020
Rédigé par 
Ecolo

Le vendredi 25 septembre dernier, Ecolo organisait une nouvelle rencontre entre la société civile et les écologistes sur le thème de la transition numérique, dans le cadre de la réflexion Choisir un horizon, qui se veut être une réponse aux défis mis en lumière par la crise du Coronavirus.

Crise du Coronavirus oblige, il était plus difficile qu’à l’accoutumée de mettre des visages sur les étiquettes accrochées aux vestes et autres t-shirts. Ce qui n’empêchait pas à la vingtaine de participant·es de discuter à bâtons rompus dès le début de l’événement, avec le respect des distances physiques et l’aération des pièces. « Ce qu’il se dit est vraiment intéressant », commentera au détour d’une interview vidéo l’un des participants.

Et pour cause, le sujet abordé ce jour-là était particulièrement riche : « Choisir un horizon: câbler la transition numérique à la transition écologique ». Tout un programme !

À 9h, c’est la coprésidente Rajae Maouane qui ouvre le débat dans une salle annexe à l’accueil. Malgré une légère fatigue perceptible (les négociations fédérales étaient alors intenses et longues), le ton de la coprésidente est limpide et ferme : « Ce que nous voulons, c’est choisir un horizon. Nous devons mettre en place un nouveau contrat social et écologique, basé sur 3 piliers : une nouvelle alliance santé-environnement, le déploiement d’une économie solidaire et écologique, et enfin le renforcement et la réforme de notre système de soins de santé ».

Le speech, de quelques minutes, pose clairement un cadre et les ambitions du parti écologiste. Un parti qui affiche une unité et une cohérence forte : 3 député.e.s Ecolo prendront successivement la parole à l’issue de l’introduction pour enrichir le débat.

Après s’être brièvement présenté, Gilles Vanden Burre, député fédéral, commence par brosser 3 propositions concrètes du parti : favoriser l’open data, créer un centre d’observation du numérique, et renforcer les canaux de communication comme BeAlert.

Margaux De Ré, députée bruxelloise, enchaîne et aborde alors très pratiquement la question de l’éducation au numérique : « Ce qui est clair, c’est que la plupart de celles et ceux qui possèdent un smartphone ne savent pas ce qui est fait de leurs données ». Le développement de l’éducation au numérique fait en effet partie d’une des proposition forte du parti vert.

« Est-il possible de limiter l’empreinte écologique du secteur numérique s’il continue à croître tel qu’aujourd’hui ? » enchaîne Olivier Biérin, député wallon. Une question cruciale, qui en appelle une autre, tout aussi cruciale : « Quels sont les logiciels libres utiles/indispensables pour un secteur numérique “vert” ? ».

Réparti·es en trois groupes distincts, les participant·es débattront de trois thèmes différents : le numérique éthique et démocratique ; le numérique et l’éducation ; un numérique respectueux de l’environnement ». Les groupes se forment, 2 autres salles sont mises à disposition.

« C’est très amusant de voir les contrastes entre les différentes tables de discussion », glissera une participante. Pour Gilles Vanden Burre : « ce qui est riche, c’est d’entendre les participants. Des questions très importantes ont été posées, comme l’accessibilité aux données électorales ».

Les questions de l’audience fusent : « Quelles sont vos solutions pour les fakenews ? » demandera par exemple l’un des participants. « Je peux vous faire part de ma vision», rétorquera une autre : « On pense qu’il faut empêcher qu’il y ait des intérêts économiques à propager des fake news ». « La question est de savoir aussi ce qu’est une fake news », ajoutera Gilles Vanden Burre.

Margaux De Ré : « dans notre société, je pense qu’on partage un horizon commun : nous voulons toutes et tous un numérique au service des personnes, respectueux de l’environnement et démocratique ». Selon elle par exemple : « pour la plupart des gens, l’informatique c’est un truc de mecs, et ça doit changer ».

« On n’est pas souvent invité par un parti, et c’est important de se mettre tous autour d’une table », accordera l’un des participants. « C’est important qu’Ecolo incarne un modèle de rupture », ajoutera un autre.

Une main se lève : « Ce n’est pas aux politiques de résoudre les problèmes. On doit travailler avec les gens. Il est important de permettre aux citoyens de répondre aux problèmes eux-même et de construire, brique après brique, le monde de demain ». Plusieurs têtes, masquées, acquiescent.

L’aspect légal de la thématique est également abordée sans détour : « il faut éviter les inflations dans le code pénal ou des choses mal écrites », estime l’un des orateurs. Et quid de l’ancrage des métiers sur notre territoire ? « Nous, on a fait le choix d’utiliser des programmes ancrés en Europe » précise une composante de l’audience.

La matinée est derrière nous. Le débat se termine.

« Le panel présent aujourd’hui était très riche, on pourrait l’écouter des semaines. Nous sommes ici pour nous écouter, et nous inspirer. On s’engage à rester en contact et se revoir une ou 2 fois par an », conclut Gilles Vanden Burre.

 

 

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