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Cyberattaques chinoises contre des parlementaires : Ecolo demande des sanctions

Publié le 27 mars 2024
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Ce lundi 25 mars, la Justice américaine a inculpé 7 pirates informatiques liés au gouvernement chinois suite à des milliers de cyberattaques contre la Maison Blanche, le Congrès, le Sénat, mais aussi les parlementaires membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China), dont le député fédéral belge Samuel Cogolati. Le Royaume-Uni a également réagi en convoquant l’ambassadeur de Chine et en imposant des sanctions contre ce groupe de pirates chinois (APT31).

Pour Samuel Cogolati, qui avait été averti en 2023 par le Centre for Cybersecurity Belgium (CCB) avoir été la cible de ces hackers (APT31), “la fermeté affichée par les USA et le Royaume-Uni tranche avec la passivité des gouvernements européens. C’est incroyable que ces cyberattaques chinoises soient poursuivies à l’étranger, mais restent impunies chez nous à ce stade”, tonne le député fédéral Ecolo qui poursuit: “Lorsque la Belgique dispose de preuves tangibles pour attribuer une cyberattaque à une puissance étrangère, cet acte malveillant doit être dénoncé comme tel par voie diplomatique et poursuivi par voie légale. Et dans ce cas-ci, cet acte malveillant vise un organe démocratique central, le Parlement!”

Le député fédéral Ecolo demande donc au gouvernement belge de faire toute la transparence sur les cyberattaques chinoises : “Apprendre l’identité des auteurs d’une cyberattaque visant des parlementaires belges via un acte d’accusation de la Justice américaine, c’est troublant! Toute la clarté doit être faite sur la durée, la nature et le nombre de victimes des cyberattaques chinoises qui ont visé la Belgique. Une enquête est nécessaire pour savoir si des données sensibles ou classifiées ont pu être exfiltrées de Bruxelles vers Pékin”.

Pour rappel, Samuel Cogolati fait partie des 10 Européens sanctionnés par la Chine en 2021, suite à des sanctions de l’UE pour la répression de Pékin contre les Ouïghours. Il en appelle à un sursaut démocratique: “Les hackers chinois ne se rendent pas sur nos serveurs pour leur loisir. Ces attaques sont méthodiques, ciblées contre les défenseurs de la démocratie et des droits humains et organisées pour le compte du régime communiste chinois. Nous devons protéger nos institutions contre les ingérences étrangères, notamment dans le cadre des élections à venir. Nous ne pouvons pas laisser la Chine corrompre les élus du Vlaams Belang pour nous espionner, et attaquer les élus démocratiques qui dénoncent les atrocités commises au Xinjiang”.

Ecolo interpellera le Premier ministre, le Ministre de la Justice (en charge de la Sûreté de l’État) et la Ministre de l’Intérieur (en charge du Center for Cybersecurity Belgium) pour renforcer la cybersécurité en Belgique et poursuivre ces hackers.

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