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Ecolo veut toute la transparence après des cyberattaques attribuées à la Chine

Publié le 1 mars 2023
Rédigé par 
Ecolo

Plutôt que d’ouvrir l’accès au Xinjiang en toute transparence aux députés, la Chine lance des cyberattaques – via de faux journalistes – contre celles et ceux qui tentent de dénoncer les atrocités.

Samuel Cogolati, député fédéral, confirme avoir été la cible d’une telle cyber-attaque de la Chine.

Pour le député EColo, la Chine agit clairement comme un régime autoritaire. Pékin ne vise pas que des intérêts militaires ou économiques, mais aussi des ONG, des réfugiés politiques et des élus démocratiques. “Si le Parti communiste chinois croit ainsi nous intimider, il se trompe. Nous continuerons à nous lever tant que les camps de la honte ne seront pas fermés. Car le cyber-espionnage, ce n’est rien en comparaison avec les persécutions que doivent subir des millions de Ouïghours, de Tibétains et d’activistes pro-démocratie à Hong Kong. C’est pour elles et eux que nous agissons.”

Pour les écologistes, le respect du droit doit toujours primer. Ça vaut aussi dans le cyberespace. Il existe des normes sur le comportement responsable des États dans le cyberespace, approuvées en 2021 par l’ensemble des membres des Nations Unies – y compris la Chine.

“Il est impossible d’imaginer un climat de confiance et donc une paix durable entre les États, si ces mêmes pays se mènent une guerre sur la toile et anéantissent des systèmes informatiques de services publics essentiels pour la population, comme la police, des hôpitaux ou un parlement”, estime Samuel Cogolati.

Le député chargé des questions internationales estime qu’un dialogue franc doit pouvoir s’établir entre la Belgique et la Chine pour baser les échanges entre les deux pays sur le respect des droits humains comme condition sine qua non du dialogue.

Pour Samuel Cogolati, la Belgique doit en priorité :

1. Faire toute la lumière sur l’étendue des cyberattaques chinoises contre notre pays. Les hackers ne se rendent visiblement par sur nos serveurs pour leur loisir. C’est méthodique, ciblé contre les défenseurs des droits humains, et organisé pour le compte du régime chinois. Il faut faire toute la clarté sur la durée, la nature et les victimes des cyberattaques qui ont visé la Belgique. Le gouvernement doit ouvrir une enquête pour savoir si des données sensibles ou classifiées ont pu être exfiltrées vers Pékin.

2. Attribuer les cyberattaques aux États responsables. Les cyberattaques ne peuvent rester impunies. Quand la Belgique dispose de preuves tangibles pour attribuer une cyberattaque à une entité gouvernementale, alors cet acte malveillant doit être dénoncé comme tel par voie diplomatique. Le gouvernement derrière l’agression digitale doit supporter les coûts de réparation des serveurs ciblés. Et les pirates informatiques doivent être sanctionnés par l’UE.

3. Renforcer la cybersécurité des plus vulnérables. Au-delà du renforcement de la Défense et des institutions fédérales, la Belgique doit aussi protéger ses concitoyens les plus vulnérables, comme les réfugiés politiques ouïghours ou les activistes pro-démocratie issus de Hong Kong en exil sur notre territoire.

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