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« Un tiers des bruxellois vit sous le seuil de pauvreté. C’est inacceptable. »

Publié le 7 mars 2020
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Le nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale a augmenté de 64% en dix ans en Région bruxelloise. Il passe ainsi de 24.192 à 39.574 et a doublé chez les jeunes de 18 à 24 ans. C’est ce que révèle le baromètre social 2019 pour Bruxelles publié aujourd’hui.

En cause notamment, les réformes du chômage mises en place par le gouvernement Di Rupo et renforcées lors de la législature fédérale précédente, qui ont drastiquement réduit l’accès aux allocations de chômage indemnisé et ont parallèlement augmenté le recours à l’aide sociale au CPAS.

Si c’est principalement au niveau fédéral que les leviers politiques doivent être activés pour répondre aux urgences sociales et économiques (individualisation et automatisation des droits sociaux, suppression de la dégressivité des allocations de chômage, octroi d’une pension décente à 1500 euros, etc.), le Gouvernement bruxellois s’est engagé à lutter contre la précarité en renforçant ses moyens.

« En Belgique, l’article 23 de la Constitution garantit à chacune et chacun ‘le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine’. La proclamation d’un droit constitutionnel à la sécurité sociale ne suffit pas, hélas, pour endiguer les inégalités en matière d’accès aux droits sociaux », commentent les députées bruxelloises Ecolo Farida Tahar et Magali Plovie.

« Le périmètre de l’action de la Région bruxelloise est limité, mais nous pouvons néanmoins agir dans certains domaines. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé le Ministre Alain Maron ce matin, à propos des politiques de sortie de rue des sans-abri, ou encore l’harmonisation des pratiques des CPAS, en concertation avec la fédération des CPAS », poursuivent les députées Ecolo.

« Ecolo plaide par ailleurs pour une régulation du marché du logement – rénovation et construction de logements publics et sociaux -, mais également pour le renforcement du soutien au secteur associatif. L’urgence environnementale est pour nous indissociable de l’urgence sociale. Les personnes les plus fragiles sont en effet celles qui sont le plus touchées par les effets de la pollution, et c’est bien en améliorant les conditions de vie de toutes et tous que nous pourrons nous attaquer à la transformation écologique. Nous continuerons donc d’être très attentifs, au niveau du groupe parlementaire bruxellois, que ces deux dimensions restent étroitement liées dans toutes les mesures prises pour réduire les inégalités. La pauvreté n’est pas une fatalité, elle est la conséquence de choix politiques. À nous de faire les bons », concluent Farida Tahar et Magali Plovie.

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