Zone de basse émission : la santé des Bruxellois·es mise au second plan par Les Engagés, le MR et le PS !
Le report de l’entrée en vigueur des prochaines mesures liées à la zone de basse émission à Bruxelles annoncée par Engagés, MR et PS, est un signal déplorable adressé aux familles, aux parents et aux enfants qui vivent à Bruxelles, quelques jours à peine après la rentrée scolaire. Et un acte de défiance alors que la formation d’un gouvernement bruxellois est au point mort .
Un non-sens en matière de santé
En Belgique, la pollution de l’air est à l’origine d’environ 9.000 décès prématurés par an. En 2018, pour lutter contre les émissions issues du transport, le Gouvernement bruxellois de l’époque (PS-Engagés) avait établi un calendrier de mise en place d’une Zone de Basse émission pour réduire l’accès de la ville aux véhicules trop polluants. Un calendrier définitivement adopté par le Gouvernement actuel et renforcé, grâce à Ecolo, par un paquet de mesures sociales afin de mieux accompagner les personnes concernées.
Aujourd’hui, faisant écho au manque d’ambition et de respect de la santé de la population déjà démontré par le Gouvernement wallon dans le dossier du tram à Liège, nous apprenons que le PS, le MR et Les Engagés (ex-CdH) vont porter ensemble un texte au Parlement bruxellois pour détricoter le calendrier de la Zone de Basse Émission. Une manœuvre politicienne qui vient ruiner les efforts des Bruxellois·es pour préserver la santé de leurs enfants et de leurs ainé·es mais également les publics plus précarisés, qui sont très exposés aux effets néfastes de la pollution. Cette manœuvre vient également s’opposer aux objectifs climatiques européens qui visent la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Le MR sacrifie les négociations bruxelloises par électoralisme
De son côté, le MR sacrifie toute possibilité de négociation bruxelloise avec le parti bruxellois vainqueur des élections côté néerlandophone, Groen, par calcul électoral de court terme. Pour se rendre populaire auprès d’une partie de la population en vue des élections communales, David Leisterh saborde ses chances de former rapidement un gouvernement bruxellois représentatif des votes des francophones et néerlandophones de Bruxelles.
La double trahison des Engagés
En adoptant cette position, les Engagés bruxellois mangent donc deux fois leur parole : la promesse devant les électeurs pendant la campagne du 9 juin dernier de faire de la santé publique une priorité. Et ils trahissent aussi les engagements de leur propre ministre bruxelloise de l’environnement, Céline Frémault, à l’origine de l’installation de la zone de basse émission à Bruxelles en 2018. Ces deux renoncements illustrent une fois de plus que les Engagés sont à la remorque du MR, depuis le 9 juin.
Marie Lecocq, co-présidente d’Ecolo : « Former un gouvernement ou lancer leur campagne communale, le PS et le MR ont choisi, Les Engagés aussi. Au détriment de la santé des Bruxellois·es qui méritent de respirer un air de qualité, et en particulier les enfants ».
La Zone de Basse Emission joue un rôle important dans la réduction de la pollution atmosphérique bruxelloise, et par conséquent dans l’amélioration de la santé des Bruxellois·es. Les analyses démontrent qu’elle contribue fortement à réduire les émissions de dioxydes d’azote et de particules fines issues du transport de respectivement 11% et 11,5% en Région bruxelloise.