Ressources en commun : Gérer Bruxelles en partenariat avec les Bruxellois
Quel est le point commun entre Bologne, Naples, Grenoble, Amsterdam, Gand et Bruxelles? Toutes ces villes ont des bâtiments vides co-gérés par des citoyens, des rues ou des potagers partagés par des habitants, pour répondre aux besoins de la population locale. Autrement dit, des “communs”. Dans une présentation en commission, Magali Plovie et Lotte Stoops, députées bruxelloises Ecolo-Groen, ont proposé le déploiement d’un partenariat public-communs pour soutenir ces initiatives à Bruxelles.
Dans le projet commun, les ressources communes (eau, terrain, bâtiment, connaissance,…) sont gérées par les citoyens de manière horizontale. Ces “commoners”, comme on les appelle, définissent entre eux les règles d’usage et de gestion de la ressource. Une manière de gérer des ressources qui se développe de par le monde. En effet, les communs semblent aujourd’hui faire l’objet d’un regain d’intérêt par les populations, à la recherche de nouveaux modes d’usage de ressources.
“Il existe un réel engagement citoyen, qui se développe constamment, pour se réapproprier leur lieu de vie et le façonner de manière durable”, expliquent Magali Plovie et Lotte Stoops.
Parmi les villes citées, certaines ont ainsi développé des partenariats public-communs. La ville décide alors de soutenir les initiatives citoyennes et de les accompagner afin de permettre leur développement. C’est le cas en Italie, où 37% des villes principales ont approuvé un règlement propre aux communs. Magali Plovie et Lotte Stoops ont ainsi présenté à la Commission des Affaires générales du Parlement bruxellois ce projet de communs, ses enjeux, et ont proposé la poursuite de la réflexion, en vue notamment de permettre le déploiement de partenariats similaires.
Magali Plovie propose “d’observer les avancées en la matière afin de voir ce qu’il nous est possible de faire, depuis le Parlement bruxellois et en complément des actions menées par le Gouvernement, notamment en ce qui concerne les partenariats public-communs“. Pour mieux comprendre ces enjeux, les députées bruxelloises proposent une visite des projets communs à Bruxelles et Gand ainsi qu’un dialogue avec les personnes en charge de l’accompagnement des communs à Bologne.
Les parlementaires présents en commission se sont accordés pour la poursuite des travaux, une étape importante pour une région qui accorde toujours plus de place aux citoyens et leurs initiatives.