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Les écologistes proposent que le Parlement entame un travail de mémoire sur le rôle de la Belgique dans la colonisation du Congo 

Publié le 12 juin 2020
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Le 30 juin prochain, l’Histoire célébrera le 60e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, un événement qui mettait fin à l’une de pages les plus polémiques de l’histoire de la Belgique. Aujourd’hui, il ne fait pas de doute pour les écologistes qu’un travail de mémoire autour de cette période et de ses conséquences actuelles est nécessaire afin de permettre à la Belgique de vivre sainement avec son passé. C’est l’objectif d’une résolution qu’ils ont déposée au Parlement fédéral et qui a été prise en considération ce jeudi.

Simon Moutquin, député fédéral et primosignataire de la proposition de résolution explique : « Les réflexions liées à l’approche de cette date anniversaire rejoignent la question du racisme structurel mise à l’agenda par la mort tragique de George Floyd. Le débat sur les nombreuses traces du passé colonial de la Belgique dans nos rues ressurgit (enfin) de la même manière que celui de l’apprentissage de ce passé dans nos écoles. Nous devons structurer le débat pour que cette indignation ne soit pas un feu de paille, mais débouche sur une vraie prise de conscience collective et des changements structurels ».

C’est dans cet objectif qu’il apparaît aux écologistes qu’une réflexion scientifique profonde sur le passé coloniale de la Belgique, initiée par le parlement fédéral, est nécessaire. « J’entends depuis quelques jours des excuses de responsables politiques d’autre partis. Elles sont importantes, mais elle ne peuvent être juste des réactions ponctuelles à une actualité brulante, nous souhaitons qu’elles soient les conclusions d’un travail objectivé. » ajoute Simon Moutquin. C’est dans ce sens qu’Ecolo/Groen a déposé laproposition de résolution qui a été prise en considération hier jeudi à la Chambre.

« Nous espérons que cette résolution pourra rapidement être mise à l’ordre du jour et votée. Notre démocratie a le devoir de tenir un langage de vérité à l’égard des populations des pays concernés, à l’égard de nos concitoyens originaires de nos anciennes colonies, et à l’égard de tous les peuples du monde qui partagent ou ont partagé le même destin. Nous devons tenir un discours de vérité envers l’ensemble de la population belge qui doit avoir conscience du passé dont elle est aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, la dépositaire. », conclut Simon Moutquin.

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