ECOLO plaide pour une attention spécifique aux personnes sourdes et malentendantes en temps de covid19
“Ou est l’interprète en langue des signes dans cette situation de crise” ? Brandissait un jeune sourd en direct lors d’une conférence de presse du 1er ministre Mark Rutte aux Pays-Bas en mars dernier.
La reconnaissance de la langue des signes est inscrite dans les textes en FWB et ce depuis 2003 ! Cependant, beaucoup reste à faire pour activer ces décisions. La situation sanitaire actuelle rappelle que nous devons déployer une attention spécifique.
Comme le souligne Marie-Coline Leroy, députée fédérale, “le Covid rend le port du masque obligatoire et cela représente un double handicap pour les personnes sourdes et malentendantes. Celles-ci représentent, on ne le sait pas toujours, près de 10 % de la population, ce n’est pas rien et il est donc plus que temps de se préoccuper d’elles. Devoir porter un masque qui cache la bouche crée un obstacle et cela que ce soit pour l’échange en langue des signes ou pour la lecture sur les lèvres pour les sourds oralistes”.
Pour ECOLO, certaines mesures doivent être prises en compte avec bienveillance et détermination à tous les niveaux de pouvoir. “Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles permet l’usage de la visière afin de favoriser l’usage de cette langue des signes. Nous devons intégrer une réflexion et une réponse spécifique là -dessus. Il faudrait tout faire pour rendre réellement disponibles des masques transparents de qualité ou des visières là où c’est nécessaire et souhaitable. Nous devons penser à systématiser la publication de documents d’information référant à une vidéo publiée sur internet. Des mesures qui favorisent l’inclusion doivent être prises dans les écoles, mais aussi dans les lieux de vie : culturels, sportifs, SAJ, milieux d’accueil des petits, etc” rappelle Hélène Ryckmans, députée de la FWB.
Il est primordial de mettre les moyens pour bien faire passer les consignes de protection, et faire passer les messages, qui changent régulièrement en suivant l’évolution de cette crise.