Décolonisation : Ecolo se félicite d'une nouvelle étape franchie au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
La question coloniale a fait la Une des médias ces dernières semaines, mettant en lumière la nécessité de faire face au passé colonial de notre pays et de ses conséquences qui subsistent encore aujourd’hui dans notre société.
Pour Ecolo, chaque niveau de pouvoir a un rôle à jouer pour relever les défis liés à l’histoire coloniale et c’est donc également le cas de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec, notamment, ses compétences en matière de culture et d’éducation.
Les écologistes se félicitent dès lors de la prise en considération par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de la résolution déposée par la majorité (PS-Ecolo-MR) demandant à son Gouvernement de mettre en place un plan transversal – décolonisation – couvrant de manière large les divers champs de compétences de la Fédération et d’en faire un suivi régulier.
« Le passé colonial et ses conséquences font partie de notre histoire collective. C’est donc également ensemble que nous pourrons mieux l’appréhender, le contextualiser, l’enseigner. Cette résolution, cosignée par les partis de la majorité, demande au Gouvernement d’activer tous les leviers dont il dispose pour permettre à l’ensemble des citoyen·nes de mieux comprendre ce qu’il s’est passé à cette époque. Nous ne pouvons plus accepter, en 2020, que des générations entières sortent de nos écoles sans rien savoir du passé colonial de la Belgique et de ses conséquences sur la société actuelle. », commente le député Ecolo Kalvin Soiresse, primo-signataire de cette résolution.
Dans l’enseignement, mais aussi dans d’autres compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles, plusieurs leviers sont à disposition pour améliorer la connaissance et la compréhension du fait colonial et travailler à une décolonisation inclusive. Pour les écologistes et leurs partenaires de majorité, il est temps d’activer ces leviers !
Le texte demande ainsi, entre autres, au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles :
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d’initier une réflexion, comme le demande le monde associatif et en collaboration avec l’ARES, sur le développement, dès les premières années de l’enseignement supérieur, d’un cursus relatif à l’histoire du continent africain et du passé colonial dans le respect de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur ;
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d’encourager vivement les institutions muséales subventionnées concernées à procéder à une contextualisation critique des œuvres d’origine coloniale présentes dans leurs collections exposées et de les accompagner dans ce processus ;
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de promouvoir et stimuler, notamment dans le secteur de la jeunesse, la réalisation d’activités culturelles liées à la thématique coloniale (films, lecture, écriture, théâtre…)
« Ces quelques exemples montrent la palette d’outils à la disposition de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour participer à l’effort collectif de décolonisation des espaces, des esprits, et de notre société en général. En tant qu’écologistes nous nous réjouissons de cette première étape franchie au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles », ajoute Hélène Ryckmans, députée écologiste.
« Pour nos concitoyens afrodescendants mais aussi pour l’entièreté de notre Communauté française, il est temps de faire face à notre passé colonial et ses conséquences, pour un mieux vivre en commun, respectueux de toutes les diversités. L’éducation est l’un des outils fondamentaux pour déconstruire les imaginaires coloniaux, et aborder le passé colonial dans sa réalité et sa diversité. Il est essentiel que chaque enfant connaisse cette partie de l’histoire de son pays, comprenne les mécanismes à l’œuvre, et leur impact sur les générations suivantes », conclut Kalvin Soiresse.