4 parlementaires Ecolo déposent plainte contre SHEIN
Les écologistes se battent contre les dérives de l’ultra-fast fashion. Conditions de travail inhumaines, dégradation de l’environnement et du climat, gestion des déchets désastreuse, opacité totale, non respect de la protection des consommateurs, produis non conformes et toxiques… C’est le coeur du modèle de Shein, que les Ecolos dénoncent.
Le député wallon Olivier Bierin a déposé ce vendredi 1 er décembre une plainte auprès de l’OCDE à l’intention de la multinationale SHEIN, avec cosignature de la sénatrice France Masai, du député fédéral Samuel Cogolati et de la députée bruxelloise Margaux de Ré. Les 4 parlementaires s’attaquent à une chaîne d’approvisionnement et de fabrication opaque, désastreuse en termes de
conditions de travail et de durabilité.
“Vu le modèle de la marque chinoise, ses activités ont des conséquences environnementales dangereuses et inquiétantes pour l’ensemble de la population” déclare le député Ecolo Olivier Bierin. “Que ce soit les émissions de gaz à effet de serre inhérentes au processus de fabrication des
vêtements, au transport ou encore à la gestion des déchets, nous considérons que l’OCDE doit se saisir du problème” poursuit-il. Alors que l’industrie textile est déjà responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, Shein produit près de 8000 nouvelles références par jour, “c’est un non-sens qui pousse à sur-consommer de manière déraisonnée, et à porter sur sa peau
des produits de mauvaise qualité, dangereux pour la santé”.
Les écologistes pointent également du doigt les problèmes de droits humains : “plusieurs sources nous amènent à penser que les conditions de travail des travailleurs et travailleuses depuis la fabrication jusqu’aux centres de logistiques ne respectent pas les standards de dignité au travail”. En effet, des enquêtes de Public Eye, Bloomberg, Channel 4 ou encore les Amis de la Terre ont mis en
évidence notamment des journées de travail de 18h, ou l’utilisation de coton produit dans des camps
de travail par des Ouïghours.
Pour ces différentes raisons, les députés Ecolo ont décidé de saisir le point de contact national de l’OCDE, “on ne peut pas rester les bras croisés face à ce genre de multinationale dangereuse pour la planète, les travailleurs et les consommateurs” concluent-ils. Le travail se poursuit également au niveau européen, avec les réformes portées par notre députée européenne Saskia Bricmont sur les règles en matière de « due diligence », et des accords commerciaux stricts et contraignants en termes de normes sociales et environnementales.