Une résolution pour mieux accompagner les femmes atteintes d'endométriose
Le Parlement de Wallonie a adopté ce mercredi en séance plénière, une résolution
relative à une plus grande sensibilisation et à une amélioration de la recherche pour une
meilleure prise en charge de l’endométriose.
Déposé par les groupes de la majorité Ecolo-PS-MR ainsi que par « Les Engagés », ce
texte demande au Gouvernement de mettre en place une série de mesures afin de faire
de l’endométriose un enjeu de santé majeur.
Par cette proposition de résolution, les
auteures demandent également au Gouvernement de porter la question de l’endométriose
en Conférence interministérielle Santé afin d’élaborer une stratégie complète et commune
de prise en charge de cette maladie. « L’endométriose touche une femme sur dix.
Pourtant, l’endométriose est encore traitée comme une maladie rare : diagnostic tardif,
formation médicale lacunaire, prévention quasi inexistante et prise en charge aléatoire »,
souligne la députée Ecolo, Hélène Ryckmans. « Il est donc essentiel de soutenir
l’organisation de campagnes de prévention et de sensibilisation, relatives à l’endométriose
et ses conséquences sur la vie quotidienne des femmes touchées par la maladie ».
Pour Sabine Roberty (PS), signataire du texte, avec également Sophie Pécriaux, “grâce
au texte voté aujourd’hui, nous souhaitons coordonner les efforts politiques vers une
reconnaissance de cette maladie. Car trop de femmes souffrent, trop de femmes peinent
à avoir des enfants, trop de femmes n’osent pas en parler et ne peuvent pas aller travailler
lorsque la douleur est trop importante...”
Pour Rachel Sobry (MR): « La recherche est un élément essentiel pour mieux connaître
et donc mieux appréhender cette pathologie. Nous devons l’encourager et aller plus loin
que la sensibilisation. Mettre des moyens pour éviter l’errance médicale car quand on doit
attendre 7 à 10 ans pour savoir quel mal nous habite médicalement, on peut parler d’une
errance médicale. »
Pour Mathilde Vandorpe (Les Engagés): “Si l’on n’est pas sensibilisée, cela peut durer des
années avant de savoir ce que l’on a, parce que l’on pense que les douleurs liées aux
règles sont normales. Cette sensibilisation est donc aussi importante dans le corps
médical et dans le soutien au développement de la recherche.”