Pour Ecolo-Groen, on ne laisse pas un enfant dormir dans la rue
On ne laisse pas un enfant dormir dans la rue, point. Pour les députés fédéraux Simon Moutquin (Ecolo) et Eva Platteau (Groen), il est inacceptable que des mineurs non-accompagnés se voient désormais également refuser un abri, comme cela a été le cas ce mardi pour une vingtaine de jeunes qui se sont retrouvés devant portes closes au « Petit Château », le centre d’enregistrement pour les demandeurs d’asile.
Après cette nouvelle étape glaçante dans une crise de l’accueil qui dure depuis près d’un an, Ecolo-Groen demande à la Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration d’appliquer des mesures d’urgence pour que les exilés vulnérables soient immédiatement relogés : « Cette crise de l’accueil était déjà une honte pour l’État de droit, mais laisser aujourd’hui des enfants dormir dans la rue est tout simplement intolérable », dénonce Simon Moutquin.
Depuis des mois, le groupe écologiste propose des mesures pour tenter de résoudre la crise de l’accueil: « En tant que partenaires de gouvernement, nous reconnaissons la complexité de la situation et c’est pour cette raison que les mesures que nous proposons depuis des mois sont pragmatiques et concrètes. Aujourd’hui, nous demandons à Nicole De Moor d’être une partenaire du respect des droits humains et de la dignité de ces personnes qui errent depuis des mois dans la rue », ajoute le député fédéral Ecolo.
La situation n’est plus acceptable : pour éviter de mettre en danger ces personnes vulnérables, les écologistes demandent que des places d’urgence en logements privés (hôtels, auberge de jeunesse,…) soient immédiatement proposées pour qu’elles n’aient pas à dormir dehors ces prochains jours, à l’approche de l’hiver.
Pour sortir de la crise de l’accueil globale, Ecolo-Groen avance différentes mesures depuis des mois qui soutiennent les propositions de la société civile et des acteurs de terrain:
– que la phase fédérale d’urgence soit activée pour coordonner une réponse rapide et efficace à cette crise.
– que le personnel de l’OE et les infrastructures non utilisées, dont les “maisons de retour”, soient affectés à l’accueil des demandeurs d’asile.
– que les autorités publiques appuient et soutiennent financièrement les autorités régionales, les communes et les réseaux de citoyens solidaires qui, depuis des années, assurent l’aide aux personnes exilées.
– que, sur base volontaire, il soit possible pour certains demandeurs d’asile de quitter les centres moyennant une compensation financière leur permettant de subvenir à leurs besoins.
– que des acteurs divers soient mobilisés pour nous sortir de cette crise : ONG, églises,…
– que l’on sorte plus rapidement du réseau d’accueil certains profils en accordant, par exemple, un statut de résident temporaire aux personnes provenant de pays où le retour n’est pas possible.