Invasion militaire russe en Ukraine : la ligne rouge a été franchie
Après avoir annoncé la reconnaissance des deux entités séparatistes du Donbass, Poutine envoie son armée en Ukraine. « Cela n’a rien à voir avec des ‘casques bleus’, il s’agit bien d’une invasion militaire russe, en totale violation de la Charte des Nations Unies et des Accords de Minsk. L’interdiction de la menace et du recours unilatéral à la force constitue un principe non-négociable du droit international. Cette ligne rouge a été franchie », réagit Samuel Cogolati, député fédéral Ecolo.
La Russie a mobilisé jusqu’à 190.000 soldats à la frontière ukrainienne. « L’Europe est au bord du plus grand conflit sur son territoire depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous devons plus que jamais rester unis et fermes pour défendre la démocratie face à l’expansion autoritaire du régime de Poutine », ajoute Samuel Cogolati. « Tout indique que la population civile paiera un prix particulièrement élevé en cas d’invasion russe. Nous devons à tout prix éviter cette guerre et son lot inacceptable de victimes innocentes. L’Union européenne doit aujourd’hui lancer une nouvelle initiative diplomatique. »
Le groupe Ecolo-Groen a demandé une audition en urgence sur la situation actuelle avec la Ministre Sophie Wilmès, au sein de la Commission des relations extérieures de la Chambre.
« Nous ne pouvons pas rester les bras ballants devant un tyran qui modifie de manière unilatérale les frontières d’un état souverain. Le futur de l’Ukraine ne doit pas être déterminé par le Kremlin, mais bien par les Ukrainiens eux-mêmes, maîtres de leur destin. L’Union européenne doit réagir avec de lourdes sanctions contre les oligarques russes proches du régime de Poutine, y compris sur leurs nombreux avoirs situés sur son territoire, et stopper le projet de nouveau pipeline Nord Stream II (comme l’exigent les Verts allemands). À long terme, une discussion avec la Russie sur une nouvelle architecture de sécurité partagée en Europe s’avère nécessaire, mais cela ne sera possible que si les troupes russes se retirent et que la mission d’observation actuelle de l’OSCE se trouve renforcée », souligne M. Cogolati.