Droit de vote à 16 ans : une procédure plus fluide pour une base démocratique plus forte
Ce jeudi 21 décembre, la Chambre a approuvé la loi réparatrice qui permet d’abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans pour les élections européennes. Si la Cour Constitutionnelle confirmait dans un avis qu’il est légitime de considérer que les jeunes ont le droit de participer à la vie politique de notre pays, elle constatait cependant que l’obligation d’inscription préalable était discriminatoire. Aujourd’hui, avec ce vote, l’accès aux élections pour les jeunes – sans obligation d’inscription préalable – est donc facilité. Une demande de longue date des écologistes qui saluent cette avancée démocratique.
“La meilleure option a finalement été retenue puisqu’elle permet aux jeunes une entrée progressive et sur base volontaire dans le processus démocratique politique. Ils et elles recevront ainsi une convocation et pourront décider de venir poser un choix pour leur avenir dans les urnes. C’est un sas démocratique qui s’ouvre ainsi aux jeunes entre 16 et 18 ans. Assurer le dialogue et l’écoute entre politiques et jeunes me semble primordial”, explique Guillaume Defossé, député fédéral Ecolo.
Il était urgent de clarifier ces conditions de participation puisque nombre d’associations, professeurs et institutions avaient commencé un travail de sensibilisation, important pour notre système démocratique. Travail qui avait dû être mis à l’arrêt dans l’attente de cette loi votée ce jour en plénière.
L’eurodéputée Saskia Bricmont se félicite du vote de cette disposition, qui répond aux attentes de nombreux jeunes : “Il n’y a pas d’âge pour influencer son futur. Les conseils communaux des enfants, les marches pour le climat et les projets qui donnent la parole aux jeunes témoignent d’une volonté des jeunes d’être entendus sur des enjeux comme la lutte contre le dérèglement climatique et les questions de société. Les 16-18 ans doivent maintenant être informés de leur nouveau droit et des enjeux européens. Écoles et associations de jeunesse sont les meilleurs relais, mais c’est aussi à la Fédération Wallonie-Bruxelles et à la Ministre de l’Enseignement et de la Jeunesse de s’assurer que l’information parvient à chaque jeune”.
Ecolo se réjouit de ce renfort de base démocratique pour les prochaines élections européennes. Avec toujours la volonté d’appliquer ce principe à d’autres niveaux de pouvoir, notamment pour les élections communales.