Don de sang: Passer d'une politique d'exclusion des groupes cibles à une politique d'exclusion sur base des comportements à risques
Une proposition de résolution a été votée au Sénat visant à augmenter le nombre de donneurs de sang volontaires vu la pénurie en Belgique, tout en garantissant la qualité des dons.
Actuellement, certaines personnes continuent à ne pas pouvoir donner leur sang : les hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes, sauf s’ils peuvent déclarer une période d’abstinence de 12 mois, et cela même s ils vivent depuis de longues années dans le cadre d’un couple exclusif. À l’inverse, les personnes qui ont une pratique sexuelle hétérosexuelle doivent observer une période d’abstinence de 4 mois, uniquement en cas de pratique à risque et en aucun cas lorsqu’elles sont en couple fixe.
Pour la sénatrice Ecolo, Zoé Genot, cette situation est inacceptable: “Il est temps d’aller plus loin et de passer d’une politique d’exclusion du don de sang de groupes cibles vers une politique d’exclusion sur base des comportements à risques. Cette situation stigmatise les personnes homosexuelles. Ce qui est encore plus absurde dans une situation de pénurie de réserves de sang. D’autant plus que le Conseil supérieur de la Santé a ouvert la porte à un travail sur base des comportements à risques”.
Les écologistes ont donc déposé un amendement au Sénat, cosigné par des sénatrices et sénateurs du CDV, VLD, Vooruit, MR et PS et voté ce jour, visant à prendre en compte les comportements à risques plutôt que la situation personnelle des personnes. Pour la première fois, une majorité s’est dégagée dans ce sens!
Un pas important qui s’inscrit dans la dynamique de la proposition de loi qui vient d’être déposée par les députés fédéraux Ecolo-Groen, Simon Moutquin et Eva Platteau.
