Agression de l'Ukraine par Poutine: Ecolo appelle à une Europe unie et solidaire
Depuis plusieurs jours, les yeux du monde sont rivés sur l’Ukraine. Alors que des Ukrainiens tentent de freiner l’agression russe, parfois à mains nues, des centaines de milliers de civils ont commencé à fuir l’horreur de la guerre. Comme expliqué en Commission à la Chambre ce mercredi, les députés fédéraux Ecolo, Samuel Cogolati, Simon Moutquin et Guillaume Defossé, rappellent l’importance d’une Europe unie et solidaire.
“Le géant militaire russe va gagner des batailles mais ces soldats ne remporteront pas la guerre contre la démocratie qui fonde le socle de la révolution ukrainienne, mais aussi de l’Union européenne. Vladimir Poutine aura beau intensifier ses frappes sanglantes, il n’en restera pas moins aux yeux des Ukrainiens d’aujourd’hui et de demain un tyran, un envahisseur et un criminel de guerre. Les Ukrainiens qui résistent, les Russes qui manifestent et les Bélarusses qui s’engagent dans la lutte contre l’occupant russe nous donnent une leçon de courage et de détermination”, explique Samuel Cogolati.
Pour Ecolo, le récent vote au Parlement européen pour l’exclusion de la Russie et de la Biélorussie du système SWIFT et la réduction de la dépendance des États membres au gaz, à l’uranium et au pétrole russes est un pas dans le bon sens.
“L’Union européenne ne peut pas permettre à un dirigeant despotique d’utiliser notre approvisionnement énergétique comme une arme stratégique. Nous devons mettre fin le plus rapidement possible à notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles et nucléaires de Russie et donc investir dans une expansion massive des énergies renouvelables. En pareilles circonstances, je pense que nous pouvons laisser nos polémiques belges de côté. Nous sommes Européens et nombreux à porter fièrement le drapeau ukrainien”, poursuit Samuel Cogolati.
“L’Union européenne peut enfin démontrer qu’elle a la capacité de promouvoir une solidarité et une autre politique migratoire comme les écologistes souhaitent depuis des décennies. Nous avons le devoir de ne pas reproduire les erreurs du passé et accueillir à bras ouvert les personnes qui fuient l’horreur de la guerre. #RefugeesWelcome ne peut plus être un slogan, cela doit devenir une réalité”, ajoute Simon Moutquin.
Pour Ecolo, il est vital d’assurer que tous les civils qui le souhaitent puissent quitter l’Ukraine et que les pays limitrophes puissent être soutenus dans leur accueil de première ligne. La plupart des réfugiés ukrainiens sont des femmes et enfants. Une attention particulière devra leur être accordée pour que l’accueil soit à la hauteur de leurs besoins. “Pour que cet accueil soit assuré, il sera fondamental de mettre en place des mécanismes pour faciliter la vie des Ukrainiens: hébergement, place dans nos écoles, accès au marché de l’emploi et aux formations,…”, ajoute Simon Moutquin.
En assurant à chaque Ukrainien bénéficiant de la protection temporaire, mesure attendue par Ecolo, un accueil de qualité en s’appuyant sur les régions et communautés, mais aussi les communes en première ligne. À ce titre, Ecolo plaide pour la mise en place d’une coordination fédérale pour relayer les propositions d’aides citoyennes faites à l’échelon communal.
L’Union européenne est à un tournant. La solidarité et la défense des libertés sont, entre autres, ce qui distingue notre continent du régime russe.
“La plus grande urgence est d’obtenir un cessez-le-feu. Pour cela, la Belgique et l’Union européenne doivent soutenir tous les efforts diplomatiques et politiques possibles. Pour donner toutes ses chances à une sortie de crise politique, nous devons absolument éviter l’escalade dans les discours guerriers. Il ne peut être question de prendre des décisions qui outrepasseraient le droit de la légitime défense collective”, conclut Guillaume Defossé.