Les écologistes se réjouissent des ambitions élevées fixées par la Chambre à la veille de la COP25
À quelques jours de la COP 25, une large majorité parlementaire s’est dégagée hier soir à la Chambre pour voter une résolution climatique ambitieuse. La résolution soutenue par les Ecologistes confirme l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050 et insiste sur la nécessité pour la Belgique et l’Europe de prendre les mesures adéquates pour atteindre cet objectif. La Chambre a également rappelé des engagements déjà adoptés précédemment, telle que celui de réduire de 55% nos émissions de CO2 d’ici 2030 et rappelle que les mesures doivent être socialement justes, deux éléments essentiels pour les écologistes.
Sarah Schlitz, députée fédérale Ecolo se déclare satisfaite de la résolution adoptée : « Aujourd’hui, à quelques jours du début de la COP25, le parlement a donné un mandat ambitieux au gouvernement. C’est important! Espérons que cette année, les Belges n’auront pas à pâlir de la position de la Belgique dans les négociations climatiques. Mais attention, les mesures concrètes qui devront être prises dans les mois qui viennent devront l’être tout autant. Il appartiendra au futur Gouvernement d’accélérer la transition vers une société neutre en carbone en créant les alternatives nécessaires. Les citoyens se sont manifestés dans ce sens le 26 mai et nous le rappellent au quotidien depuis maintenant un an en manifestant par milliers dans les rues et en changeant leurs habitudes quotidiennes, on le voit par l’augmentation de fréquentation des moyens de transports moins polluants, par exemple. Le succès hier du financement participatif de la banque NewB va également dans ce sens. Cette résolution nécessite également la mobilisation de moyens financiers aux niveaux belge et européen pour concrétiser le Green New Deal et pour permettre ainsi aux citoyens et aux entreprises de bénéficier des bienfaits d’une politique climatique ambitieuse. »
Les écologistes ont annoncé qu’ils viendraient avec des propositions visant à de réduire l’impact des déplacements des parlementaires pour faire en sorte que le mode de transport disponible le moins polluant soit sélectionné.
À l’heure qu’il est, aucun État ne peut plus se permettre de sous-estimer l’urgence climatique. Au cours de la dernière année, des citoyens du monde entier sont descendus dans la rue pour réclamer des mesures sociales pour faire face à la crise climatique et le rapport spécial du GIEC d’août 2019 nous indique que nous devons limiter l’augmentation de température à 1,5 °, conformément à l’accord de Paris. À Madrid, nous élaborerons les prochaines étapes nécessaires afin de poursuivre la mise en œuvre de l’accord de Paris.
L’une des plus grosses problématiques à laquelle nous ferons face sera la réglementation des marchés internationaux du carbone : « Nous devons tirer les leçons des erreurs de Kyoto et veiller à ce qu’il ne soit plus possible d’acheter de l’air pur à l’étranger. L’achat de crédits d’émission ne peut pas permettre à certains de nier leurs responsabilités. Les efforts doivent venir de partout, à commencer par notre pays. Nous sommes prêts à les mettre en œuvre. », conclut Sarah Schlitz.
Les écologistes ont aussi fait part de leur solidarité envers le peuple chilien et ont insisté pour que ces protestations sociales soient une occasion de parler du système économique qui est à l’origine des inégalités internationales et de la crise climatique.