Ecolo demande à la ministre de l'Enseignement supérieur la mise en œuvre urgente du plan de lutte contre les violences sexuelles et sexistes
En réponse à l’étude alarmante publiée sur les violences sexuelles et sexistes à l’UCLouvain, les députés Ecolo Rodrigue Demeuse et Margaux De Re appellent la ministre de l’Enseignement supérieur à intensifier immédiatement les efforts pour lutter contre ce fléau.
L’étude révèle qu’une étudiante sur cinq a été victime de viol dans le milieu de la fête à l’UCLouvain. Le harcèlement sexuel concerne 14 % de l’ensemble des étudiants. Ces chiffres sont inadmissibles ! Ils exigent une action immédiate et efficace de la ministre MR Françoise Bertieaux.
En 2021, à l’initiative d’Ecolo, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté un plan de lutte contre ces violences, incluant des recommandations spécifiques. Toutefois, la ministre conserve une attitude passive et tarde à mettre en Å“uvre ce plan, surtout au vu de l’ampleur du problème.
Depuis des mois, Madame Bertieaux se retranche derrière la réalisation d’une étude à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, avant d’agir. Or, on apprend ce matin que la présentation de cette étude, initialement prévue ce 7 février, est reportée à une date indéterminée. On ne peut plus attendre, il est urgent et nécessaire d’offrir une réponse politique.
Les solutions sont déjà connues et votées :
- Faciliter le dépôt des signalements : il est impératif de mettre en place un dispositif interne au sein des établissements pour signaler les cas de violences, ainsi qu’un dispositif externe pour tout l’enseignement supérieur, en cas de perte de confiance dans les mécanismes internes.
- Informations, formation et sensibilisation : les établissements d’enseignement supérieur, le personnel et les étudiants doivent être mieux informés, formés et sensibilisés sur ces questions. La prévention est la clé pour changer la culture et la perception autour de ces problématiques graves.
- Cadre légal spécifique : un cadre légal adapté et renforcé est nécessaire pour offrir une protection accrue aux étudiants. Cela inclut des sanctions claires et des procédures de suivi pour les cas signalés.
“Nous insistons sur l’urgence de ces actions. La sécurité et la dignité des étudiant·es ne peuvent être compromises. Il est de notre devoir collectif de créer un environnement sûr et respectueux pour toutes et tous“, concluent Margaux De Re et Rodrigue Demeuse.