Journée mondiale de lutte contre le sida : Pour les écologistes, la Belgique doit se montrer plus solidaire
Alors que ce 1er décembre est la journée internationale de lutte contre le sida, Ecolo-Groen fait part de son inquiétude face à la progression du virus dans de nombreuses régions du monde. Et malgré les alertes des organisations internationales, la Belgique n’a toujours pas renforcé sa contribution à la riposte mondiale. Dans une résolution déposée au Parlement, les Verts demandent au Gouvernement de débloquer des moyens supplémentaires afin de mettre fin au virus.
Selon le récent rapport de l’ONUSIDA, la réalisation des objectifs mondiaux pour 2025 et la mise à terme de l’épidémie d’ici 2030 sont menacés. En effet, la pandémie de COVID-19 et les crises économiques et humanitaires ont mis à mal les services de santé dans de nombreux pays du monde, avec un ralentissement sans précédent dans la prévention et du traitement du VIH.
Simon Moutquin, député fédéral Ecolo et auteur de la résolution, explique : “Si en Belgique, les progrès sont encourageants grâce aux efforts continus de la société civile et des services de recherche et de santé et si nous disposons d’un plan national ambitieux en la matière, le bât blesse du côté de notre solidarité internationale. La contribution financière belge à l’ONUSIDA ou au Fonds mondial contre le VIH stagne depuis des années, alors même que le Fonds a appelé les pays donateurs à augmenter leur contribution de 30%. Et si la Belgique mène des projets d’aide au développement dans 9 pays touchés par le virus, elle n’y alloue aucun budget dans les services liés au VIH”.
Sur les 18 milliards que le Fonds mondial voulait lever en septembre dernier, 3 milliards ont manqué à l’appel. Si plusieurs pays comme l’Allemagne ou le Luxembourg ont effectivement augmenté leur contribution de 30%, la Belgique n’a pas suivi. Et il y a quelques semaines, l’ONUSIDA a pour sa part annoncé un déficit de 35 millions de dollars d’ici la fin de l’année, un cri entendu par les Pays-Bas ou l’Allemagne, mais pas encore par notre pays.
Pour le député écologiste, il faut tirer des leçons de la crise sanitaire : “Le COVID-19 nous a montré que nous sommes interconnectés et qu’on ne peut pas mettre fin à une épidémie sans une couverture sanitaire universelle. Il est urgent que la Belgique soit solidaire avec les pays les plus affectés par le VIH et contribue à mettre un terme au virus dans le monde d’ici 2030, comme inscrit dans les objectifs du développement durable. Via des moyens financiers supplémentaires, mais aussi via des mesures contre les discriminations et stigmatisations qui éloignent les personnes vivant avec le virus des services de santé”.
La résolution des écologistes sera discutée dans les semaines à venir en commission.