Le Parlement bruxellois vote l’ordonnance parité et garantit ainsi un équilibre hommes-femmes au sein du Gouvernement
Ce 15 juillet, le Parlement bruxellois a voté en séance plénière la proposition d’ordonnance spéciale qui garantit une présence équilibrée de femmes et d’hommes parmi les ministres et les secrétaires d’État régionaux. Ce texte, requérant une majorité spéciale, a été soutenu tant par des groupes de la majorité que de l’opposition.
Tendre vers la parité entre femmes et hommes au sein des institutions politiques est un enjeu essentiel, tant en termes d’égalités de genre qu’en termes de justice démocratique. S’il est bon de rappeler que le Gouvernement de la Région bruxelloise a déjà intégré depuis plusieurs législatures cette recherche d’équilibre, il apparaît aujourd’hui nécessaire de l’inscrire formellement dans l’ordre juridique pour prévenir tout oubli ou recul en la matière. Dans cette perspective, cette ordonnance spéciale imposera la présence d’au moins un tiers de femmes et d’hommes au sein de chaque groupe linguistique du Gouvernement bruxellois, comprenant les secrétaires d’État régionaux.
« Après le vote de l’ordonnance « tirette » visant à alterner le genre des candidats sur les listes électorales fin 2020, notre volonté aujourd’hui est d’assurer une présence équilibrée des membres de l’exécutif, dans le respect des spécificités institutionnelles bruxelloises. La parité doit maintenant aller de soi, que ce soit sur les listes électorales, au sein du Parlement ou au sein des exécutifs », explique John Pitseys, initiateur de la proposition et chef de groupe Ecolo.
Pour Véronique Lefrancq, du groupe Les Engagés, « l’augmentation du nombre de femmes au sein des instances de prise de décisions se produit rarement de manière naturelle et requiert le plus souvent un cadre normatif contraignant. L’ambition de ce texte est d’y répondre et d’offrir des balises pour l’avenir ».
« La parité au sein du Gouvernement doit être une réalité bruxelloise. Je me réjouis que l’on inscrive ce principe à travers ce nouveau cadre légal, qui pérennisera ce principe de fait », ajoute Ridouane Chahid, chef de groupe PS.
Pour Viviane Teitelbaum, du groupe MR, « il faut organiser l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électifs et publics et une représentation égale, une mixité, dans tous les organes de décision de la vie publique, quelque soit le niveau pouvoir. D’où la nécessité de quotas, comme mesures correctrices temporaires, pour tendre vers la parité, le partage du pouvoir, qui a vocation à demeurer permanente ».
“Même si c’est parfois étonnant de devoir rendre obligatoire la parité alors qu’elle est pratiquée par beaucoup naturellement, il n’en demeure pas moins que c’est un nouveau pas pour une société plus égale entre hommes et femmes. Le groupe DéFI qui avait été à l’initiative de la parité dans les Collèges et au Parlement se réjouit de son soutien à cette proposition”, conclut le chef de groupe DéFI, Emmanuel De Bock.