Réforme de la nouvelle loi communale: Ecolo se réjouit de l’adoption du décumul parlementaire/membre d'un collège communal
C’est voté! La Commission Affaires intérieures du Parlement bruxellois a adopté aujourd’hui le décumul des mandats en Région bruxelloise. Dès la prochaine législature, plus aucun·e mandataire ne pourra exercer en même temps la fonction de parlementaire et celle de bourgmestre ou d’échevin·e.
Cette victoire est l’aboutissement d’une bataille importante pour Écolo. Bien que promise depuis 2009, certains conservatismes ont longtemps ralenti l’adoption de cette réforme. Aujourd’hui, c’est donc une revendication majeure qui aboutit.
Pour John Pitseys, chef de groupe Ecolo, « l’adoption du décumul permettra que les élu·e·s se consacrent entièrement à la tâche pour laquelle ils et elles ont été désigné·e·s. Accumuler les mandats, au-delà de la dispersion des tâches et des répercussions sur la gestion publique que cela engendre, revenait a contrario à affaiblir la promesse faite aux citoyen·ne·s que nous avons promis de représenter. »
Réforme démocratique par excellence, l’adoption du décumul permet aussi, pour John Pitseys « de partager le pouvoir plus équitablement. L’accumulation de fonctions renforce la concentration du pouvoir politique dans les mains d’une minorité : en mettant un terme au cumul, on complique la tâche de celles et ceux qui voudraient que leur pouvoir soit indéboulonnable et incontournable ».
Le décumul va par ailleurs transformer la vie parlementaire dans son ensemble. Le Parlement bruxellois était décrit il y a peu encore comme un parlement de bourgmestres et d’échevin·e·s, au sein duquel il était parfois difficile de distinguer l’intérêt régional de l’intérêt local. Le décumul contribuera à ce que l’intérêt régional ne se réduise pas à l’addition des intérêts communaux.
Fruit d’un travail mené depuis des législatures par les écologistes, cette adoption est un signal fort envoyé à tous les Bruxellois et Bruxelloises qui pensent que la politique est seulement l’affaire de quelques uns et unes, ou qu’elle mène inévitablement à confondre son intérêt personnel avec celui de l’intérêt public. Elle va dans le sens de l’histoire de notre parlement.