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La majorité bruxelloise renforce la réglementation sur le stationnement et la vitesse des trottinettes

Ingrid - Trottinettes
Publié le 22 février 2022
Rédigé par 
Ecolo

À l’initiative d’Arnaud Verstraete (Groen), les partis de la majorité au Parlement bruxellois ont soumis une proposition visant à mieux réglementer l’utilisation des scooters, vélos et trottinettes partagés. La proposition co-signée par Ingrid Parmentier (Ecolo), Julien Uyttendaele (PS), Marc Loewenstein (DéFi), Carla Dejonghe (Open VLD) et Els Rochette (one.brussels) a été approuvée en Commission Mobilité ce midi.

Stationnement obligatoire dans les zones réservées à cet effet, vitesse réduite dans les zones piétonnes et sanctions renforcées: avec ces ajustements du texte légal pour les scooters, les vélos et les trottinettes partagés, les partis de la majorité veulent mettre un terme à la gêne occasionnée par les engins mal stationnés et rendre l’espace public plus accessible à tous.

Ingrid Parmentier (Ecolo) se dit satisfaite de cette clarification: “Si l’on peut se réjouir du développement de la micromobilité, celui-ci ne peut se faire au détriment de la sécurité et du confort des autres usagers de l’espace public, en particulier des personnes à mobilité réduite. Il est grand temps d’agir face au stationnement inapproprié des engins sur les trottoirs et pistes cyclables et aux vitesses excessives dans les zones piétonnes”.

Le problème principal concerne, en effet, les engins mal stationnés. À l’avenir, la commune ou la Région (selon le territoire) pourra déterminer des zones de stationnement spécifique, en concertation avec les opérateurs. Les utilisateurs ne pourront dès lors terminer leur trajet que dans ces zones de dépôt. En dehors de ces zones, la location continue. Et, comme c’est parfois le cas à l’étranger, les opérateurs verseront également une contribution par véhicule pour les frais de gestion et la construction de ces zones de dépôt.

Outre ces zones de dépôt, il existe deux autres options: soit une interdiction générale du stationnement (comme c’est déjà le cas sur la Grand-Place et dans le périmètre UNESCO) ou un stationnement libre, si le code de la route est respecté et que l’engin ne cause aucune nuisance ou danger pour les autres usagers de l’espace public. En cas d’infraction, de nuisance ou de danger pour les autres usagers, l’opérateur peut recevoir une amende immédiate comprise entre 20€ et 400€, qu’il pourra ensuite facturer à l’utilisateur. Outre les fonctionnaires régionaux, les fonctionnaires communaux pourront désormais également se charger de ces amendes.

La vitesse des scooters, vélos et trottinettes partagés a également été prise en compte. Pour la sécurité des piétons, la vitesse dans les zones piétonnes sera techniquement limitée. Grâce à cette ordonnance qui passera probablement en plénière le 11 mars prochain, le cadre législatif est désormais plus clair. L’objectif est de garantir un espace public sûr et agréable pour tous.

« Alors que la micromobilité permet de décongestionner la ville, les trottoirs ne peuvent être congestionnés, leur confort et leur sécurité négligés. Il est essentiel de créer des dropzones, de limiter la vitesse sur les zones piétonnes et d’implémenter la procédure de retrait plus rapide des trottinettes et vélos partagés, gênant ou créant un danger. Ce sera le cas grâce à cette ordonnance. Il est également nécessaire de prévoir davantage de prévention (formations, casque,…) et de répression pour protéger tous les usagers, qu’ils roulent sur des trottinettes ou les croisent », explique Marc Loewenstein (DéFi)

« Bruxelles a été pionnière de la mobilité partagée. Cette nouvelle mobilité est en train de révolutionner la manière de se mouvoir à Bruxelles. Cette ordonnance, tout en promouvant ces nouveaux modes de déplacement, vise également à régler les effets secondaires que ce phénomène induit et principalement les questions relatives aux stationnement et à la sécurité routière. Je suis très heureux d’avoir reçu le soutien de mes collègues et de la Ministre pour progressivement remplacer les places de stationnement illégales, à proximité des carrefours et des passages piétons, en drop off zone pour les vélos et trottinettes. Les communes, acteurs politiques de proximité par excellence, devront être étroitement associées à cette nouvelle réglementation. Il conviendra aussi de couvrir au peigne fin tous les quartiers afin que cette mobilité soit accessible à toutes et tous », ajoute Julien Uyttendaele (PS).

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