Face à la « voiture salaire », le Budget Mobilité se fait plus attrayant
Quelle alternative apporter à la « voiture de société », ce mal bien belge ? Le Budget Mobilité anciennement en place ne donnait pas satisfaction. Depuis le 1er janvier, un Budget Mobilité 2.0 est en vigueur, plus attractif, plus adapté à la réalité du monde d’aujourd’hui, et plus respectueux de l’environnement. Mais, malheureusement, il est trop méconnu. Alors qu’il a le potentiel pour libérer véritablement les choix de modes de déplacement des travailleuses et des travailleurs.
Avec le Budget Mobilité 2.0, le travailleur ou la travailleuse pourra dorénavant, par exemple, rembourser son emprunt hypothécaire (capital et intérêts) si son domicile se trouve à moins de 10 kilomètres de son lieu de travail. Si il ou elle est locataire, l’intégralité du loyer pourra être payé (avec toujours la même règle du rayon de 10 kilomètres). Dans tous les cas, on pourra payer le loyer d’un garage auto ou vélo, ou un abonnement de parking, à proximité d’une gare multimodale. On pourra rembourser un prêt pour l’achat d’un vélo, s’acheter un casque ou un gilet fluo, etc. On pourra aussi prendre un abonnement transports en commun pour soi-même et pour tous les membres de sa famille vivant sous le même toit. On pourra enfin, et ce n’est pas rien, percevoir une « prime piéton », si on effectue à pied le trajet entre son domicile et son lieu de travail.Tous ces changements que nous avons obtenus visent à préparer la mobilité du futur, qui doit répondre au principe « AVOID – SHIFT – IMPROVE » :
- Évitons tout d’abord les déplacements qui peuvent être évités ; c’est possible par exemple en faisant le choix d’habiter à proximité d’une gare multimodale ou de son lieu de travail ;
- Si nous devons nous déplacer, favorisons l’utilisation des modes de déplacements les moins polluants ; ce qui est le cas lorsque nous choisissons de prendre le train, le tram, le bus, pour nous rendre au bureau ;
- Et enfin diminuons l’impact environnemental de notre mobilité ; en abandonnant les voitures trop polluantes, pour des véhicules plus petits et/ou électriques, par exemple.
Bien sûr, le Budget Mobilité est aujourd’hui réservé aux travailleuses ou aux travailleurs susceptibles de bénéficier d’une « voiture de société ». Mon ambition est d’aller encore plus loin, et qu’il soit proposé à toutes et à tous, pour que tout le monde ait la possibilité d’aller partout, facilement, sans voiture personnelle, mais avec des moyens de déplacement multiples, coordonnés, accessibles et bon marché. En tant que ministre de la Mobilité, je veux offrir cette liberté au plus grand nombre !