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Covid-19 – Un boulevard pour l’agro-alimentaire au détriment de nos petits producteurs.

Depuis les décisions prises le 15 mars dernier par le centre national de crise, nous sommes tous appelés à aller faire nos courses alimentaires dans des conditions de distanciation sociale strictes. Entre temps, les marchés ont été interdits, sauf dans les localités où ils sont indispensables à l’approvisionnement alimentaire de la population locale, vu l’absence de commerces d’alimentation.

Avec la fermeture de ces marchés, les mesures liées à la pandémie de Covid-19 ont poussé énormément de consommateurs vers les grandes surfaces, soutenant ainsi dès facto la grande production et mettant le personnel sous une très grande pression. Par ailleurs, le contexte suscite aussi un intérêt nouveau pour les produits de nos terroirs et voit certains points de vente décentralisés et certains producteurs en bénéficier. Cette pratique est positive et doit être encouragée mais elle ne profite malheureusement pas à tout le monde et certains se retrouvent sur le carreau. C’est notamment le cas dans le secteur des produits laitiers où la fermeture des restaurants et cantines scolaires, l’interdiction des marchés publics et l’impossibilité pour les gens de se rendre à la ferme ont un impact direct et dévastateur sur les producteurs.

« Si une petite partie est vendue dans l’exploitation-même ou dans des épiceries, nous avons aussi reçu de nombreux témoignages de producteurs désemparés face à l’interdiction des marchés dans nos villes et villages. Pour certains, le marché hebdomadaire est le seul moyen pour vendre leurs produits au juste prix mais aussi pour rencontrer une clientèle suffisante pour écouler la production », commente Séverine de Laveleye députée fédérale Ecolo/Groen.

Alors, c’est le règne de la débrouille, des producteurs organisent des tournées « sans contact » avec une logistique chronophage, des frais de transports et parfois du personnel supplémentaire alors que la main d’oeuvre manque cruellement. « C’est la double peine ! Nos agriculteurs et maraîchers étaient déjà sous pression avant la crise liée au Covid-19 et cette crise nous montre à quel point il est important de préserver une agriculture locale et de qualité », s’indigne Anne Kelleter, députée Ecolo au Parlement de Wallonie.

Ecolo interpellera les ministres Muylle et Ducarme (Economie et Agriculture) pour les sensibiliser sur les difficultés que rencontrent ces petits producteurs pour défendre une ouverture ciblée des marchés, aux producteurs uniquement ou tout autre disposition permettant aux producteurs de maintenir la vente directe nécessaire à leurs revenus.

« Soutenir nos petits producteurs, c’est construire un monde plus résilient pour demain. Nous avons besoin d’eux pour augmenter notre autonomie alimentaire et garantir une nourriture de qualité pour toutes et tous. » conclut Barbara de Radiguès, députée Ecolo au Parlement bruxellois.

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