Gestion de la manifestation du groupe Extinction Rebellion : Ecolo demande au Comité P de faire toute la lumière sur l’intervention de la police
La manière dont l’action non-violente du groupe Extinction Rebellion a été gérée par la Police de Bruxelles, le samedi 12 octobre dernier a suscité de nombreuses questions et réactions.
503 arrestations administratives, l’usage d’autopompes et de spray au poivre, pour une manifestation très pacifique, rassemblant nombre d’enfants et de personnes âgées, tout cela apparaît totalement excessif, au point d’avoir conduit les autorités de la Ville de Bruxelles à entamer une procédure d’enquête disciplinaire à l’égard de plusieurs agents.
Pour Ecolo, si les conditions de fonctionnement des services de police, notamment en termes de stress, de sous-effectifs, etc, doivent être prises en compte, il est tout aussi important d’évaluer ce qui s’est passé lors de la manifestation Extinction Rebellion et d’identifier d’éventuelles lacunes ou erreurs dans la prise en charge de la mission de maintien de l’ordre.
C’est la raison pour laquelle, comme la Loi l’y autorise, le groupe Ecolo-Groen à la Chambre a sollicité une enquête du Comité P sur la prise en charge de cette manifestation par les services d’ordre.
« Il n’y avait ni casseur ni personne masquée, juste des citoyennes et des citoyens, et des familles rassemblés pour revendiquer un avenir désirable sur une planète habitable. Nous ne remettons bien sûr pas en question le rôle des policiers, chargés de veiller au bon déroulement des mobilisations, et notamment de garantir la Zone Neutre, mais nous nous interrogeons sur la nécessité de l’usage disproportionné de la force ce jour-là , d’où notre demande que le comité P se saisisse de ce dossier », commente la députée fédérale Ecolo Cécile Thibaut, qui sera également désignée ce jeudi lors de la séance plénière de la Chambre pour siéger au sein de la commission de suivi chargée de l’accompagnement parlementaire du Comité permanent de contrôle des services de police et du Comité permanent de contrôle des services de renseignement et de sécurité.
« Cette enquête du Comité P doit pouvoir déboucher, au-delà de l’identification des responsabilités, sur des recommandations pour une approche mieux proportionnée, et donc plus efficace, des services d’ordre lors des nombreuses manifestations qui se déroulent régulièrement à Bruxelles, et une meilleure adaptation au caractère non violent de certaines d’entre elles », conclut Cécile Thibaut.