Bruxelles - Ecolo veut intégrer les pharmacies dans le dispositif d'alerte pour les victimes de violences intrafamiliales
Ce mercredi matin, la proposition de résolution visant à intégrer les pharmacies dans le dispositif d’alerte pour les personnes victimes de violences intrafamiliales est prise en considération en séance plénière du Parlement bruxellois.
Grâce à ce texte, co-signé par Ecolo et ses partenaires de majorité, les victimes de violence pourront signaler leur situation dans les pharmacies, qui relaieront vers la police et les services compétents.
« Depuis le début de la crise, le nombre d’appels concernant des cas de violence a triplé. Depuis le début de l’année, 9 féminicides ont eu lieu en Belgique et 45.000 dossiers sont ouverts chaque année pour violences conjugales alors qu’on sait que très peu de victimes portent plainte », explique Margaux De Ré, signataire du texte et Présidente de la Commission des Droits des femmes.
« Les violences intrafamiliales concernent majoritairement les femmes et les enfants, et toutes et tous n’ont pas toujours la possibilité de passer un coup de téléphone à la police. Le ou la pharmacien·ne peut parfaitement jouer un rôle d’intermédiaire entre la victime et les autorités. C’est un dispositif qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays et qui est relativement aisé à mettre en place. Ue femme battue par son conjoint, une personne âgée maltraitée, un jeune LGBT victime de violence par un parent… Chaque mesure, chaque initiative, peut faire la différence pour protéger ces personnes. N’attendons pas que de nouveaux drames se passent avant de réagir », conclut Margaux De Ré.
Ce dispositif vient ajouter une possibilité de détecter les violences quand elles ont lieu. Ecolo rappelle aussi la nécessité de travailler au niveau fédéral sur le suivi par la justice de ces plaintes ainsi que sur le volet préventif.
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