La Commission interparlementaire adopte le projet « Bruxelles Numérique »
Le projet d’ordonnance « Bruxelles Numérique » visait initialement à assurer un accès numérique universel aux services des administrations bruxelloises. Toutefois, il en est venu à susciter un débat bien plus large, portant sur l’exclusion potentielle d’usagers en situation de vulnérabilité numérique mais aussi, et plus largement, sur les conditions de maintien d’un service physique aux usagers.
L’implication de plus de 200 associations de la société civile a joué un rôle déterminant dans l’évolution du projet, conduisant à des modifications fondamentales du texte. Farida Tahar, députée bruxelloise Ecolo, témoigne de cette dynamique : « L’intervention active des associations et des citoyens a été décisive. Ils ont mis en lumière les risques d’exclusion numérique et ont plaidé pour le maintien de services publics accessibles et humains ».
Dans cette perspective, comme le souligne la députée, « les écologistes se sont battus pour que le texte fixe des obligations d’accès physiques aux services et administrations publiques et respecte les droits fondamentaux pour tous, afin que la mise à disposition de services numériques ne se fasse pas à leur détriment ». Ainsi, le texte adopté aujourd’hui vise – et les écologistes y seront attentifs – à garantir l’accessibilité des services publics, par voie physique, téléphonique et postale.
Certes, la réalisation concrète de cet objectif nécessitera un investissement humain et budgétaire à la hauteur de l’ambition que le texte se fixe. Selon John Pitseys, chef de groupe Ecolo, « notre action ne s’arrête pas avec ce vote, nous resterons vigilants pour assurer la mise en Å“uvre effective de ces mesures et l’investissement des pouvoirs publics ».
Face aux avancées numériques, l’humain doit rester au centre des préoccupations. “Pour ce faire, la collaboration avec les associations et les citoyens restera un pilier de notre action, assurant que les avancées technologiques bénéficient à toutes et tous, sans discrimination, ni exclusion”, concluent Farida Tahar et John Pitseys.