Stationnement à Bruxelles: la mobilité évolue pour mieux vivre en ville
Ce mardi 7 juin, la Commission Mobilité du Parlement bruxellois a procédé à la discussion générale sur le projet d’Ordonnance portant sur une organisation plus efficiente de la politique du stationnement au sein de la Région.
L’ordonnance est un texte important, qui permettra non seulement de mieux mutualiser les places de stationnement disponibles en milieu urbain mais aussi de permettre d’autres usages de l’espace public: pour les modes actifs, la verdurisation, des espaces « enfants admis »,… La voiture occupe, en effet, plus de 60% de l’espace public disponible pour stationner plus de 90% du temps. Par ailleurs, l’Ordonnance vise à améliorer la gouvernance de l’organisme en charge de la gestion du stationnement ainsi qu’à simplifier des démarches administratives pour les usagers et en particulier pour les PMR.
Cette réforme de l’ordonnance de 2009 est nécessaire afin de mettre en oeuvre les principes du plan GoodMove qui vise à prioriser les modes actifs.
Le groupe Ecolo soutient donc pleinement ce texte. Pour la députée bruxelloise Ecolo, Isabelle Pauthier, “cette ordonnance est positive parce que la vision de la mobilité et de la ville ont profondément changé ces dernières années. Réduire le trafic automobile en ville pour un meilleur partage de l’espace public va dans le sens de l’histoire, c’est une nécessité urbanistique mais aussi environnementale afin d’améliorer le cadre de vie en ville “.
L’intensité du trafic automobile étant directement liée au nombre de places de stationnement, ce dernier est un élément clé de la régulation de la mobilité en ville. La possession d’une voiture, comme la disponibilité du stationnement, constituent les deux facteurs principaux qui incitent à l’usage de la voiture. D’autant que 65% des déplacements à Bruxelles font moins de 5 km et, pour la majorité des usagers, peuvent être opérés autrement. Sachant que moins de la moitié de la population bruxelloise possède une voiture et vu les coûts importants que la possession représente pour les ménages, il est urgent de récupérer de l’espace public afin de développer des alternatives de mobilité plus durables. Pour Ecolo, le constat est clair: face à l’urgence climatique, la place de la voiture à Bruxelles doit être gérée de manière plus efficace.
