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Les demandeurs d’asile hébergés à Molenbeek ne peuvent pas être pris en otage

Publié le 9 juin 2022
Rédigé par 
Ecolo

Depuis quelques semaines, un nouveau centre pour demandeurs d’asile s’est ouvert dans la commune de Molenbeek, au home de Sebrechts. Initialement prévu pour accueillir les réfugiés ukrainiens, le centre a finalement été affecté aux autres personnes exilées qui ont déposé une demande d’asile. Cette affectation, qui survient dans un contexte de crise de l’accueil et de pénurie de places, donne lieu depuis des mois à un conflit entre la commune de Molenbeek et les autorités fédérales. Ecolo dénonce les conditions d’accueil des demandeurs d’asile pris en otage dans ce conflit.

Hier soir, les résidents du centre pour demandeurs d’asile ont adressé une pétition aux autorités communales dans laquelle ils expriment, à juste titre, leur inquiétude face à l’attitude de la commune qui refuse à ce jour de leur délivrer une carte orange. Pour rappel, cette immatriculation permet aux demandeurs d’asile d’assurer leur droit à l’accès au marché du travail. « Le conflit ouvert entre les autorités communales et le Secrétaire d’État rend la rencontre entre Molenbeekois et demandeurs d’asile tendue. Quelle que soit l’attitude du Secrétaire d’État ou la réaction de la commune, c’est profondément inacceptable que les demandeurs d’asile soient pris en otage dans ce conflit et ne puissent pas avoir accès à leurs droits élémentaires. La commune de Molenbeek doit agir pour apaiser la situation », défend Emre Sumlu, chef de groupe Ecolo au Conseil Communal de Molenbeek.

Le député fédéral Ecolo, Simon Moutquin, a interrogé le Secrétaire d’État au Parlement fédéral sur le blocage du centre de Sebrechts et la situation de ses résidents. «  La réponse du Secrétaire d’État montre que la situation, illégale s’il faut le rappeler, du non-accueil des demandeurs d’asile entraîne des tensions entre différentes autorités. Héritage de l’ère Francken, cette détérioration du climat de confiance entraîne aujourd’hui des oppositions locales à l’ouverture de centre Fedasil mettant encore plus sous tension un réseau déjà fortement insuffisamment soutenu. L’ouverture de places d’accueil est une urgence, mais elle a tout intérêt à se faire en dialogue avec tous les partenaires autour de la table et dans le respect des droits reconnus aux demandeurs d’asile. Ni la commune, ni le Secrétaire d’État ne peuvent déroger à ces règles », précise Simon Moutquin.

Dans ce cadre, Ecolo demande :
–       Que les acteurs impliqués trouvent une solution raisonnable sur les capacités du centre, sans prendre en otage des demandeurs d’asile.
–       Que les résidents du nouveau centre de Fedasil puissent immédiatement avoir accès à une carte orange auprès des autorités communales.
–       D’augmenter les subventions fédérales aux communes accueillant un centre Fedasil lorsqu’elles ont un indice socio-économique faible.
–       D’améliorer la concertation entre le Secrétaire d’État et les acteurs locaux afin de renouer un climat de confiance.

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