En Wallonie et à la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Parlement garantit les moyens d’agir face au Covid-19
Avec le Coronavirus, ou Covid-19, nous faisons face à un ennemi commun et à une crise inédite, qui met en cause tous les fondements de notre vie en société. Depuis jeudi 12 mars, la fermeture des écoles, établissements de l’Horeca et des lieux culturels ont chamboulé la vie de nos concitoyens.
« Nous apportons tout d’abord notre soutien à toutes les équipes qui assurent sur le terrain, parfois dans des conditions très compliquées. Nous remercions aussi l’ensemble des personnes, dans la société, qui ont pris la conscience du danger, qui respectent les consignes et qui initient des solidarités chaudes, encore plus nécessaires que d’habitude », indiquent Stéphane Hazée et Matteo Segers, chefs de groupe Ecolo au Parlement de Wallonie et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ces circonstances sont exceptionnelles et mettent également à l’épreuve le fonctionnement de nos institutions. Aujourd’hui, lors des séances plénières exceptionnelles organisées au Parlement de Wallonie et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un tiers des députés étaient d’ores et déjà dans l’incapacité d’être présents . Dans l’état actuel des choses, le Parlement sera vraisemblablement très bientôt dans l’impossibilité de réunir le quorum (une majorité de présents) et dès lors d’effectuer son travail parlementaire.
Dans ce contexte, il importe de prendre les mesures adéquates qui permettent aux autorités publiques d’agir, le cas échéant en urgence. C’est le sens de la double initiative que nous avons portée aujourd’hui : d’une part, octroyer une habilitation aux Gouvernements pour leur permettre de prendre des mesures qui modifient des dispositions législatives ; d’autre part, adapter le fonctionnement de nos Parlements et notamment rendre possible, en cas de circonstances exceptionnelles, le vote à distance par voie électronique.
Ce dispositif est calibré aux mesures liées à la pandémie Covid-19 à prendre en urgence sous peine de péril grave et aux mesures à prendre pour assurer la continuité du service public, et notamment la rentrée scolaire. Il est évidemment d’une durée limitée (trois mois prolongeable une fois) et impose que les arrêtés pris soient ensuite confirmés par le Parlement.
« Aujourd’hui, personne ne peut exclure qu’il ne sera pas personnellement contraint, très prochainement, à se tenir ou être mis à l’écart. Notre responsabilité aujourd’hui est d’organiser, de façon proportionnée, les moyens qui permettront la continuité de l’action publique », poursuivent Matteo Segers et Stéphane Hazée.
Laurent Heyvaert, député Ecolo, ajoute : « Quand on est en guerre, on doit être violent. Ici, nous n’avons pas besoin de violence mais de solidarité. Quand on est en guerre, l’armée joue un rôle déterminant, mais contre le Covid-19, notre armée, c’est le personnel soignant. Quand un pays est en guerre, on veut rétablir le monde tel qu’il était ; face au Coronavirus, nous devons tout mettre en place pour changer de modèle, et s’assurer que ces crises ne se reproduisent plus. »
« Solidarité, union et attention aux autres. Tous ensemble, nous vaincrons ce virus. », concluent les trois intervenants.