Ecolo-Groen se réjouit du vote à la Chambre en faveur du traité de l'ONU et d'une loi européenne sur les entreprises et les droits humains
Ce mercredi 9 décembre, la Commission des Relations extérieures a approuvé la proposition de résolution Ecolo-Groen visant à soutenir un traité de l’ONU, une législation européenne et un cadre national sur les entreprises et les droits humains.
Pour le député fédéral Ecolo, Samuel Cogolati, primo-signataire du texte, c’est un signal très fort pour rendre les multinationales responsables de leurs dommages et abus à l’étranger: “La majorité des sociétés privées sont responsables et respectent les lois sociales et standards environnementaux. Mais il reste des multinationales qui profitent de la situation dans des pays qui n’ont pas de système judiciaire fonctionnel ou qui continuent à recourir au travail des enfants ou aux travailleurs forcés, ouïghours par exemple”, relève Samuel Cogolati. “Ce qui est injuste, c’est que ces entreprises peu scrupuleuses ont un avantage concurrentiel déloyal sur les autres, responsables, parce qu’elles ne respectent pas les droits humains ou l’environnement. La globalisation est devenue pour elles une pyramide d’irresponsabilité.”
Il s’agit avant tout d’une victoire collective portée par les 7 partis de la coalition Vivaldi qui ont ensemble renforcé le texte d’origine grâce à 17 amendements : “Jusqu’à présent, la Belgique n’avait qu’un plan d’action non contraignant sur les entreprises et les droits humains. Ici, pour la première fois, le Parlement soutient la mise en place d’un cadre régulatoire fort pour le devoir de vigilance, à la fois au niveau de l’ONU, de l’UE et de la Belgique. Nous demandons les mêmes obligations de respect des droits humains pour toutes les entreprises privées, peu importe où les violations ont lieu. C’est positif pour les populations locales qui travaillent en bout de chaîne de sous-traitance pour fabriquer nos produits, comme en Chine ou au Bangladesh, dans des conditions parfois indignes. Aujourd’hui, la Belgique l’affirme haut et fort: à business mondial, responsabilité globale”, conclut Samuel Cogolati.