Des propositions fortes pour soigner notre environnement et préserver notre santé
Ce dimanche 11 décembre, les membres d’Ecolo, réunis en assemblée générale à Namur, ont approuvé les grandes orientations politiques du parti en matière de santé et d’environnement.
“Alimentation ultra-transformée, conditions climatiques de plus en plus extrêmes, pollutions atmosphérique, sonore, lumineuse, magnétique… L’environnement a un impact indéniable sur notre santé”, explique la co-présidente Rajae Maouane.
Or, Ecolo veut offrir à toutes et tous un cadre de vie sain, un environnement qui fait du bien tant à notre santé physique qu’à notre santé mentale. C’est pourquoi les verts ont lancé un vaste chantier pour formuler des nouvelles propositions en vue des élections.
Actuellement, de nombreuses actions dans les différents gouvernements ont déjà un impact sur la santé :
- Améliorer la qualité de l’air en instaurant une zone de basses émissions à Bruxelles, en développant les transports publics, le vélo, etc.
- Limiter la commercialisation d’emballages plastiques à usage unique pour limiter le contact entre les plastiques et l’alimentation.
- Favoriser l’accès à une alimentation durable et de qualité
- Limiter les dérèglements climatique et protéger la biodiversité dont on sait aujourd’hui qu’elle protège contre le développement d’épidémies comme les zoonoses.
- Soutenir les droits des femmes et leur permettre d’avorter en toute sécurité soutenir les projets qui permettent de lutter contre l’éco-anxiété
Ce 11 décembre, lors de l’assemblée générale, les membres participants ont décidé d’aller plus loin.
Après un processus participatif et une consultation par un sondage auprès de 950 personnes en août, les militants ont approuvés les grandes orientations suivantes.
- Un plan massif de végétalisation des espaces et d’accès à la nature comme source de bienfaits pour la santé humaine et comme mesures d’adaptation aux effets du dérèglement climatique.
- Une alimentation saine et durable accessible à toutes et tous comme vecteur d’amélioration de la santé, en particulier pour les personnes les plus vulnérables.
- Un encadrement de la publicité, de la pollution qu’elle représente et de ses effets délétères sur la santé.
- Une démarche visant à lutter plus vigoureusement contre les pollutions chimiques et les perturbateurs endocriniens.
- Des actions coordonnées pour améliorer la santé environnementale des enfants et des plus jeunes.
- Une stratégie pour des soins de santé plus durables, tournés davantage vers la nature et moins polluants.
Face aux crises, remettre la santé comme priorité
Parmi les mesures concrètes plébiscitées, on retrouve par exemple la suppression de la TVA sur les fruits et légumes produits localement et la gratuité des cantines scolaires. Ou encore l’interdiction de certaines substances dans des usages non essentiels tels que les bisphénols et PFAS.
“Face au contexte social difficile, beaucoup de gens se retrouvent à devoir choisir entre payer leurs factures d’énergie ou aller chez le médecin. Or, la santé est bien précieux. Ecolo est déjà dans l’action, par exemple au niveau de la qualité de l’air dans les villes. Mais nous souhaitons aller encore plus loin sur d’autres thèmes comme l’accessibilité à une alimentation saine et durable, ainsi que la lutte contre les pollutions chimiques et les perturbateurs endocriniens”, explique le co-président Jean-Marc Nollet.
Des mesures pour protéger les plus vulnérables
Les mesures défendues par les écologistes ont pour point commun d’accorder une attention particulière aux plus vulnérables: les enfants, les jeunes, les mamans et les publics populaires.
“Les études de biomonitoring auprès de la population belge montrent une corrélation entre le niveau socio-économique et l’exposition aux pollutions. Entre la population d’Anderlues et de Laethem-Saint-Martin, par exemple, l’écart d’espérance de vie est de huit ans en moyenne ! Préserver notre environnement, c’est aussi une question de justice sociale”, affirme Rajae Maouane.
Une planète, une santé
Forts d’une approche holistique de la santé, une approche “one health”, les verts souhaitent agir non seulement sur les conséquences de nos problèmes de santé, mais aussi et surtout sur leurs causes.
Et Jean-Marc Nollet de conlure: “D’une certaine manière, tous les ministres devraient être des ministres de la santé, chacun d’eux disposant en effet de moyens, dans ses attributions, d’améliorer les conditions de santé de la population. Par exemple, le ou la ministre de l’environnement peut préserver et restaurer des écosystèmes et lutter contre les pollutions. Le ou la ministre de la mobilité peut limiter les pollutions en développant la mobilité douce et les transports en commun.”