Cryptomonnaies: Protéger les consommateurs et limiter l’impact environnemental
La proposition de résolution du Comité d’avis scientifique et technologique de la Chambre pour encadrer l’usage des cryptomonnaies vient d’être adoptée, ce jeudi, en plénière. Alors que selon la Banque Centrale Européenne, en Belgique, près de 10% des ménages possèdent des actifs en cryptomonnaies, force est de constater que celles-ci ont pris une place importante dans notre quotidien. Pour Gilles Vanden Burre, président du Comité d’avis et chef de groupe Ecolo-Groen, l’application d’un cadre est nécessaire pour protéger les consommateurs et limiter l’impact environnemental.
« Aujourd’hui, avec un smartphone, toute personne qui le souhaite peut investir dans les cryptomonnaies. Certaines investissent ainsi leurs économies dans des actifs instables ou sur des plateformes frauduleuses. Il est important de protéger les consommateurs, surtout les plus jeunes, via une campagne de sensibilisation sur les risques de placements financiers dans des produits hautement spéculatifs, de s’assurer que la publicité pour ces plateformes de cryptomonnaies ne s’adressent pas aux mineurs et d’encourager les programmes d’éducation financière », explique Gilles Vanden Burre.
Autre point important, l’impact environnemental que représentent les cryptomonnaies par leur consommation énergétique. En effet, la consommation énergétique du bitcoin est estimée à environ 100 TWh par an, ce qui représente un quart de plus que la consommation annuelle de la Belgique. Une transaction consomme ainsi 1.000 Kwh (un tiers de la consommation moyenne annuelle d’un ménage belge) et génère 300 grammes de déchets électroniques, selon le Professeur Bart Preneel de la KU Leuven.
« Face à ce constat sociétal et environnemental, le Comité d’avis propose de concrétiser la future réglementation européenne MiCA au niveau belge avec un label de qualité garantissant, et classant, les cryptomonnaies selon l’empreinte écologique, l’innovation et la fiabilité de ces dernières », poursuit Gilles Vanden Burre.
Enfin, la proposition de résolution demande également de fournir aux parquets, ainsi qu’à la Federal Computer Crime Unit, les ressources et formations nécessaires pour appréhender la fraude aux cryptomonnaies et renforcer la coopération internationale. Et la mise en place d’une formation à destination des agents fédéraux concernant les technologies liées à la blockchain et aux cryptomonnaies, avec une attention aux risques existant autour de l’anonymat.
Trois axes qui permettront d’encadrer l’usage des cryptomonnaies et limiter ses impacts sociétaux, environnementaux et fiscaux.