Pour une meilleure formation de nos médecins à la pratique de l'IVG
Aujourd’hui, le 28 septembre, est la journée internationale du droit à l’avortement libre et sécurisé. Une Carte Blanche, publiée dans Le Soir (https://www.lesoir.be/468047/article/2022-09-28/defendre-le-droit-lavortement-cest-defendre-la-formation-livg-luniversite) et signée par des dizaines d’universitaires déplore que la formation initiale des médecins en Belgique ne permet pas de les préparer dans de bonnes conditions à la pratique de l’IVG.
C’est une situation que dénonce Ecolo depuis longtemps, notamment via la Députée et Sénatrice Hélène Ryckmans qui interrogeait à nouveau la Ministre de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie Bruxelles, Madame Valérie Glatigny, en commission parlementaire dès l’entame de cette année parlementaire, le 13 septembre dernier.
Ecolo partage les constats et les revendications des signataires de la Carte Blanche : le droit à l’avortement est bafoué de par le monde. Après les USA, c’est en Italie qu’il est menacé. Et il est de notre devoir de rester particulièrement vigilant pour que ce droit inaliénable reste accessible chez nous, pour toutes les femmes. Or, la médecine sociale et notamment la pratique de l’IVG sont des aspects de la gynécologie dramatiquement oubliés des parcours initiaux des étudiants en médecine. La pénurie de médecins les pratiquant est flagrante. Aujourd’hui, plusieurs centres de planning familial qui sont également des centres IVG ne peuvent plus proposer ce service, pour cause d’absence de médecin maîtrisant la procédure.
La Députée Hélène Ryckmans précise : « Les futurs médecins sont en effet formés à la pratique de l’IVG, notamment au cours d’un module universitaire, mais celui-ci est optionnel ; certains futurs gynécologues poursuivent une formation dans un centre du GACEHPA (Groupe d’action des centres extra hospitaliers pratiquant l’avortement) car ils y trouvent là une opportunité de pratiquer la gynécologie technique. Cependant, malgré cette formation complémentaire, encore peu d’étudiants décident de poursuivre une carrière dans cette voie. C’est un réel problème car rappelons que l’accès à l’avortement est un droit fondamental, aujourd’hui mis en danger par manque de médecins ».
Ecolo revendique une formation à la pratique de l’IVG dès le parcours initial et général (le tronc commun) des étudiants en médecine, dans toutes les facultés de médecine, et pas seulement en Master et en Master de spécialisation ; ainsi qu’une plus grande sensibilisation des étudiants à la médecine sociale.
Nous devons encourager les étudiants et les responsables universitaires dans cette voie.
Les Ecologistes poursuivront leur mobilisation tant pour le respect de ce droit que pour son accès. Notamment en proposant des formations , de la sensibilisation et des stages au travail en centre de planning familial, comme le prévoit le plan Droits des femmes.