Près de deux fois moins d’inscriptions en soins infirmiers en cinq ans : pour Ecolo il est urgent de revaloriser cette vocation !
En cinq ans, le nombre d’inscriptions aux études de soins infirmiers a chuté de pas moins de 40%. C’est ce que la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, a communiqué lors d’une question posée par le député Ecolo Rodrigue Demeuse. Si les étudiant.e.s infirmier.e.s étaient encore près de 4000 à s’inscrire en 2015-2016, ils n’étaient plus que 2323 en 2020-2021.
Pour Rodrigue Demeuse, ces diminutions sont plus que préoccupantes : “La réforme de septembre 2016 a fait passer les études de trois à quatre ans sans remise en valeur du titre académique. Par ailleurs, la crise sanitaire a compliqué la formation des étudiant.e.s actuel.le.s et mis en exergue tant la pénibilité des études et des stages que celle de ce métier. La fonction reste trop peu valorisée socialement et pécuniairement alors que nous en avons radicalement besoin. Encore plus particulièrement dans le contexte que nous vivons, il est urgent, important et vital d’inverser la tendance ! “
Un autre chiffre interpelle : pour les 5000 postes d’infirmières et infirmiers à pourvoir actuellement en Belgique, l’Association belge des praticiens de l’art infirmier (ACN) table sur seulement 800 praticien.ne.s prêts à se lancer sur le marché de l’emploi en Fédération Wallonie-Bruxelles. La chute dramatique des inscriptions ne va donc faire que renforcer cette situation de pénurie.
Face à ces constats et à leurs conséquences potentiellement négatives pour la santé publique, Ecolo tire la sonnette d’alarme et insiste sur l’urgence de prendre des initiatives en la matière, en travaillant à la fois sur l’attractivité de la formation et sur la revalorisation du métier : “Concernant l’attractivité de la formation, deux points sont fondamentaux : d’une part, une promotion renforcée des études et du métier d’ici la prochaine rentrée. De l’autre, un meilleur encadrement des stages afin que les étudiant.e.s cessent de se sentir considéré.e.s comme de la main d’oeuvre facilement exploitable”, indique le député Demeuse. “Quant à la revalorisation du métier, elle passe par l’amélioration tant des conditions salariales que des conditions de travail du personnel infirmier, notamment grâce aux moyens importants dégagés ces derniers mois, mais aussi par la poursuite de la réflexion sur la revalorisation du titre académique”.