Marché de l'emploi bruxellois : pour une politique forte en matière d’inclusion
Les assises contre le racisme poursuivent leur lancée dans plusieurs commissions du Parlement bruxellois. Ce mercredi 2 juin, elles étaient dédiées aux politiques de lutte contre les discriminations sur le marché de l’emploi, notamment dans la fonction publique. Sur base d’expertises des représentants de la société civile, les parlementaires seront appelés à formuler des recommandations à l’adresse du Gouvernement bruxellois.
Bruxelles est la deuxième ville la plus cosmopolite au monde après Dubai. Plus de 180 nationalités s’y côtoient. Mais cette diversité n’est pas représentative de la composante des organismes publics et encore moins dans ses postes à responsabilité. Dans un récent rapport, vieuw.brussels fait un constat alarmant : à compétences égales, une personne d’origine extra-européenne court trois à quatre fois plus de risques d’être discriminée sur le marché de l’emploi.
«La Région bruxelloise dispose de législations anti-discriminations dont il conviendra de renforcer l’application effective et pro-active. Je pense notamment à l’ordonnance dite « testing » de 2018 permettant à l’inspection régionale de l’emploi de réaliser des tests de situations. Il importe d’en évaluer les retombées car seuls 2 tests ont été réalisés en 2019 », commente Farida Tahar, députée bruxelloise Ecolo.
Sans oublier l’importance des formations interculturelles à l’adresse notamment des employeurs et des inspecteurs. Car le travail de déconstruction des préjugés et des stéréotypes est un processus lent mais nécessaire à la compréhension des causes de discriminations. « Tout l’enjeu sera de développer une approche structurelle de prévention des discriminations et de promouvoir une politique forte en matière d’inclusion de l’ensemble des Bruxelloises et Bruxellois sur le marché de l’emploi », conclut Farida Tahar.