Discriminations à l'embauche : des tests proactifs et des actions sur le lieu de travail pour plus d'équité
À compétences égales, une personne d’origine étrangère risque 3 à 4 fois plus d’être discriminée sur le marché de l’emploi. Malgré la loi Moureau (notamment), les discriminations sont encore trop nombreuses en Région bruxelloise. Les mesures adoptées ce jour en commission du Parlement bruxellois et proposées entre autres par les écologistes permettront de disposer de chiffres objectifs concernant ces cas de discrimination et d’agir directement sur le lieu de travail.
“Depuis le début de la législature, les écologistes ont travaillé sur différentes propositions pour plus de proactivité concernant ces tests de discrimination à l’embauche. Le projet d’ordonnance adopté ce jour en commission marque donc un tournant important, en introduisant plusieurs changements significatifs pour plus d’équité et d’inclusion sur le marché du travail”, explique Farida Tahar, députée Ecolo bruxelloise.
– Les tests de discrimination seront désormais réalisés de manière proactive et non plus réactive afin de détecter les “indices sérieux” de discriminations en amont. Il ne faudra donc plus forcément attendre une plainte ou un signalement pour s’assurer du juste traitement des candidatures.
– Les victimes de discrimination ne seront plus contraintes de déposer simultanément un signalement/une plainte et de disposer d’indices raisonnables pour que leur cas soit pris en compte. Seul l’un ou l’autre sera déclaré recevable pour demander à l’inspection régionale de l’emploi d’effectuer des tests de situation, moyennant l’accord de l’auditoriat du travail. Cet accord préalable ne sera pas demandé en cas de dépôt de plainte ou de signalement provenant d’une personne victime de discrimination.
– Outre l’envoi de CV anonymes et d’appels mystères, les tests de discrimination pourront désormais s’effectuer en présentiel ou par enregistrement, permettant dès lors une meilleure visibilité et une preuve plus tangible en cas de discriminations.
– Le renforcement de la collaboration avec Actiris permettra une meilleure coordination des actions de lutte contre les discriminations et un partage d’expertise et de ressources entre les différentes instances.
“L’adoption en commission de ces mesures relatives à la lutte contre les discriminations en matière d’emploi est une premiere étape dont nous nous réjouissons. Nous poursuivrons le travail pour assurer toujours plus d’équité entre les candidats à compétences égales sur le marché du travail”, conclut Farida Tahar.