Vers une éducation au numérique inclusive et démocratique
Si la jeunesse d’aujourd’hui est « digital native », elle n’est pas pleinement maîtresse de ses actions en ligne. Ces vingt dernières années, l’environnement numérique a profondément évolué, une nouvelle « vie en ligne » s’est dessinée. Pourtant, trop peu de mesures ont été adoptées pour accompagner le jeune citoyen dans ce changement de paradigme ; dans cette inversion de la normalité où le réel devient virtuel. Les cursus scolaires n’ont en ce sens que très peu évolué alors que de nouvelles pratiques font société. Nos députés, Margaux De Ré et Olivier Biérin travaillent sur des propositions de résolution invitant les Gouvernements à axer leur politique sur l’inclusion numérique par le renforcement de l’usage des technologies.
En effet, le déploiement numérique contribue à accroître les inégalités sociales. La précarité numérique touche de manière disproportionnée les jeunes plus pauvres, les porteurs de handicap et les jeunes femmes. La précarité numérique contribue à l’exclusion du marché de l’emploi, à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Il est dès lors essentiel de fournir aux groupes sociaux les plus fragilisés les moyens de s’approprier les outils numériques et leurs codes. Il y a un enjeu de sensibilisation aux nouveaux médias, à la pollution numérique, à un usage éthique et sobre des appareils, à la déconnexion ou encore à la protection des données.Â
En termes d’égalité des chances, Ecolo fait de l’accès au numérique une priorité. L’accès au numérique englobe tant l’utilisation de l’outil informatique que l’accès matériel à celui-ci. Dès lors, il nous faut une approche transversale : cela se traduit concrètement par de l’éducation permanente, des formations accessibles et l’intégration de savoirs et savoir-faire dans les cursus scolaires, entre autres.
Chaque citoyen mérite d’occuper pleinement l’espace numérique, il faut ainsi lui donner les outils pour pouvoir le faire. L’omniprésence du numérique et ses conséquences directes sur notre manière d’appréhender le monde doit assurément se traduire dans les cursus scolaires. Les nouvelles technologies et le recours au numérique nécessitent l’acquisition de compétences nouvelles. Ainsi, l’enjeu n’est pas de faire de tous les jeunes citoyens de futurs informaticiens, mais de leur apprendre à penser dans un monde numérique, leur apprendre à coder mais surtout à décoder. Nos élus, Margaux De Ré et Olivier Biérin ont récemment soumis des propositions de résolution au niveau du Parlement bruxellois et wallon pour un numérique plus inclusif.