Simon Moutquin devient président de la Commission Affaires sociales, Santé et Environnement du Conseil de l’Europe
En 2020, Simon Moutquin — député fédéral Ecolo — était désigné par le Parlement fédéral comme représentant belge à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Actif au sein de la commission des Affaires sociales, Santé et Environnement, il devient aujourd’hui le premier Belge à présider cette commission depuis plus de 50 ans.
« C’est un honneur pour moi de devenir président de cette commission. Par mon engagement, je souhaite mettre en lumière les impacts de la dégradation de l’environnement sur notre santé. Au sein de cette commission, j’ai travaillé sur un rapport essentiel pour les générations actuelles et futures: le droit à un environnement sain, sûr, propre et durable. Il constitue le fondement de mon engagement au sein du Conseil de l’Europe », explique Simon Moutquin.
Ce rapport propose d’inclure un protocole à la Convention européenne des droits de l’Homme afin de garantir le droit à un environnement sain pour toutes et tous. Ce qui permettrait à chaque Européenne et Européen de saisir la Cour européenne des Droits de l’Homme en cas de dégradation de son environnement. Une demande soutenue par les juristes du continent, les académiques et la société civile. « Reconnaître le droit à un environnement sain au Conseil de l’Europe, c’est dire à tous les pays européens: désormais, vous devez prendre des mesures pour protéger vos concitoyens de la pollution de l’air ou du manque de nourriture saine et abordable, sous peine de condamnation. Le Conseil de l’Europe, le garant du respect des droits fondamentaux, ne peut ignorer l’urgence environnementale et climatique ».
En tant que président de la Commission Affaires sociales, Simon Moutquin souhaite poursuivre son engagement envers les populations précarisées: « Nous ne sommes pas toutes et tous égaux face à la dégradation de l’environnement. Les personnes qui vivent près d’usines polluantes, qui manquent d’espaces verts pour se détendre ou qui n’ont pas accès à de l’eau propre de manière régulière, font face à davantage de risques de santé. Les questions sociales, d’environnement et de santé doivent être liées dans le cadre des politiques publiques. Protéger la nature, c’est aussi une question de justice sociale ».
Cette semaine, le député belge a également présenté à l’Assemblée un rapport sur la santé mentale des jeunes. « Ce rapport fait le triste constat d’une dégradation de la santé mentale des jeunes. De nombreuses personnes m’ont expliqué leur situation de détresse psychologique liée à la pandémie, à leur parcours de vie ou à l’incertitude du futur. Mon rapport est un cri d’alarme aux dirigeants européens avec des recommandations claires telles que la gratuité des soins de santé, l’intégration de ces questions dans les programmes scolaires et une attention particulière pour les publics vulnérables. Je veux soutenir ces jeunes qui traversent des moments difficiles dans une société où il n’est pas toujours aisé de trouver sa place. Favoriser l’écoute des jeunes et leur proposer un avenir désirable est primordial ».