Cet après-midi, au Sénat, tous les partis, à l’exception des Verts et des socialistes, ont rejeté une résolution cruciale en faveur d’une industrie de la mode et du textile éthique et durable. Cette résolution visait à promouvoir les droits humains et les pratiques respectueuses de l’environnement dans l’industrie de la mode.

La proposition Ecolo-Groen rejetée ce jour par les autres partis visait à établir des lignes directrices pour que l’industrie du textile et de la mode adopte des pratiques éthiques et durables, via des processus respectueux de l’environnement tout au long de la chaîne de production et dans le respect des droits des travailleurs. Après la catastrophe de l’usine textile Rana Plaza au Bangladesh (2013), il est clair que les conditions de travail dans les usines textiles qui fabriquent les vêtements revendus en Belgique sont loin d’être optimales. “Le rejet de certains partis aujourd’hui est une entaille au respect des droits humains et aux pratiques de mode éthiques et durables. La résolution visait à promouvoir une industrie textile durable et à sensibiliser les consommateurs à l’impact sur les personnes et la planète”, dénonce France Masai, cheffe de groupe Ecolo-Groen au Sénat.

“Ce vote va à l’encontre de la volonté européenne de lutter contre la fast fashion. Plusieurs avancées ont été enregistrées récemment, avec l’adoption par l’UE des directives sur le devoir de vigilance et l’écoconception des produits. Par ce vote au Sénat belge, libéraux et conservateurs s’opposent au soutien à la création d’une filière textile durable en Belgique, et à la lutte contre les méfaits sociaux et environnementaux de la fast fashion. Quelle occasion manquée”, déplore Saskia Bricmont.

La résolution offrait la possibilité d’ouvrir la voie à une transformation positive de l’industrie du textile et de la mode, mais le manque de soutien de la part des autres partis montre qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que les pratiques éthiques et durables ne deviennent la norme dans le secteur. Les Verts sont déterminés à poursuivre le travail à tous les niveaux pour obtenir un soutien social et politique plus large en faveur d’une mode équitable, durable et respectueuse des droits humains.