La décision des États-Unis de retirer ses troupes et l’offensive turque en Syrie ont de graves conséquences pour les camps de réfugiés de la région, notamment le camps d’Al-Hol qui abrite près de 80 000 personnes dont près d’une centaine de ressortissants belges, principalement des enfants de moins de 5 ans.
Suite à l’offensive turque, la sécurité relative et l’organisation logistique dans ces camps jusqu’ici gérés par les forces de sécurité kurdes ne pourront plus être assurées.
Alors que l’OCAM (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) plaide depuis plusieurs semaines pour le rapatriement des combattants djihadistes belges afin qu’ils soient jugés en Belgique, évaluant que ce rapatriement ne constitue pas une menace mais un enjeu sécuritaire évident; Bernard De Vos, Délégué Général aux Droits de l’enfant, rappelle depuis plusieurs mois que de nombreux enfants se trouvent dans ces camps dans des conditions humanitaires dramatiques et doivent impérativement être rapatriés.
Saskia Bricmont, eurodéputée « appelle à une action coordonnée au niveau européen, que la Belgique et les États membres concernés mettent tout en Å“uvre afin de faciliter le rapatriement de ces enfants. Il s’agit d’un impératif humanitaire du fait des conditions de vie dans ces camps et du danger que cela représente pour des enfants, décuplé aujourd’hui par l’intervention turque. L’enjeu est également sécuritaire : l’OCAM pointe les risques de radicalisation au sein des camps et de fuite des prisonniers djihadistes du fait de l’offensive turque. Il est donc impératif de rapatrier les Belges partis combattre et d’assurer leur poursuite judiciaire en Belgique”.