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Ecolo se joint à l’appel international pour que l'Égypte mette un terme à la répression brutale et aux enfermements arbitraires d’opposants politiques

Publié le 21 octobre 2020
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De nombreux parlementaires et sénateurs belges et européens appellent le gouvernement égyptien à libérer ses milliers de prisonniers d’opinion. Depuis des mois, le pays s’enfonce dans une répression inquiétante envers sa population et semble se fermer au dialogue international.

Ce mercredi 21 octobre, une lettre adressée au Président égyptien Al-Sissi a été publiée afin de demander que cessent les violations des droits humains en Égypte. Le courrier, signé par 222 député.e.s européen.ne.s, rappelle les attaques répétées du gouvernement égyptien envers les journalistes, les personnes LGBT, les activistes pacifistes et les défenseurs des droits humains.

Simon Moutquin, député fédéral Ecolo et président de l’Union interparlementaire Belgique-Égypte explique: “Les autorités égyptiennes ont clairement pris la direction d’un régime autocratique répressif. Des milliers de personnes sont jetées en prison en raison de leur opinion politique, de leur orientation sexuelle ou de leur profession et ce, sans procès équitable. Par ailleurs, des journalistes ou des médecins critiquant la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 disparaissent quelques semaines avant que leur famille apprenne qu’ils sont enfermés. Outre la stratégie d’enfermements arbitraires à l’encontre des opposants au régime, les conditions de détention elles-mêmes sont très inquiétantes, des dizaines de personnes sont entassées dans des cellules prévues pour 8 personnes, ils dorment et vivent littéralement les uns sur les autres”.

Parmi ces prisonniers, la journaliste Solafa Magdy, accusée de “diffusion de fausses nouvelles” et dont les dernières informations reçues, il y a plusieurs mois, faisaient état de coups et de faits de torture. “Comme souvent, les autorités communiquent très peu depuis des mois et il y a de fortes raisons de craindre le pire pour la vie de Solafa et d’autres détenus”, explique le député écologiste. “Ramy Shaat est aussi emblématique du sort réservé aux milliers de prisonniers en Égypte, ce militant pacifiste égypto-palestinien est enfermé depuis près de 16 mois en détention préventive, renouvelée tous les 45 jours. Dans les très rares contacts qu’il a pu avoir avec son épouse installée à Paris, il lui a fait part des conditions de détention glaçantes que lui et ses co-détenus doivent subir, ainsi que des risques accrus pour leur vie liés à la propagation du Covid-19 en prison”.

Alors que de nombreuses ONG, dont Amnesty International, s’inquiètent du sort réservé à ces milliers d’Égyptiens, les autorités ne semblent pas vouloir répondre aux sollicitations. ”J’ai contacté à deux reprises l’ambassade égyptienne à Bruxelles pour demander des explications sur ces faits graves, je n’ai jamais reçu de réponse et ce, alors que j’occupe la présidence de l’Union interparlementaire Belgique-Égypte censée promouvoir le dialogue entre nos deux pays”, conclut Simon Moutquin.

Les écologistes appellent les autorités belges et européennes à passer aux actes et à agir urgemment pour la libération des prisonniers d’opinion en Égypte et plus globalement pour le respect des droits fondamentaux par le régime d’Al-Sissi.

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