Un festival Ecolo propose une autre mode pour un autre monde
Ce samedi 25 juin, plusieurs centaines de personnes ont participé au Slow Fashion Festival organisé par Ecolo, à La Tricoterie à Saint-Gilles. Les visiteurs ont pu prendre part à différentes tables-rondes et découvrir un marché des exposants. L’occasion de s’interroger sur le monde de la mode, notamment, tout en proposant des pistes de solutions pour sortir d’un système aux impacts écologiques et sociaux croissants.
“On compte jusqu’à 11 kilos de déchets textiles par an par personne. À Bruxelles, nous mettons en place une stratégie pour favoriser et encourager, entre autres, les pratiques circulaires de récupération, réutilisation, upcycling, seconde main et location de vêtements“, explique la Ministre bruxelloise Barbara Trachte.
“Nous sommes envahies d’injonctions constantes à être ‘belles’, ‘féminines’, ‘désirables’. C’est une machine qui crée des inégalités et des stéréotypes par nature. Sortir de ce modèle, c’est le projet de toutes les personnes présentes aujourd’hui“, poursuit la députée bruxelloise Margaux De Ré.
Au détour des échoppes du marché des exposants, les visiteurs pouvaient aussi échanger avec celles et ceux qui sont déjà engagés dans le mouvement slow fashion en Belgique. Un mouvement qui met en avant la qualité des produits, la transparence de la chaîne de valeur, la diversité, l’éthique, l’inclusion, et la responsabilité de ses acteurs et actrices.
Un festival en lien avec l’action politique des Verts à tous les niveaux
De nombreuses personnalités politiques étaient présentes à La Tricoterie, dont la députée européenne écologiste, Saskia Bricmont. Co-organisatrice de l’événement, elle travaille sur les revers de la fast fashion au niveau européen: “La législation européenne doit intervenir à plusieurs niveaux pour mettre fin à l’exploitation sociale et environnementale en renforçant la responsabilité sociétale des entreprises et de leurs sous-traitants à l’étranger.” Un texte est actuellement en discussion au parlement européen, ainsi qu’une stratégie pour des textiles durables.
“Le politique a un rôle à jouer pour assurer une concurrence saine dans le secteur textile et donner le choix aux citoyens d’acheter consciemment des vêtements produits relativement près de chez eux de manière respectueuse des droits humains et de l’environnement. C’est un combat que je porte au Sénat notamment“, ajoute France Masai, qui veut soutenir les initiatives offrant une alternative au modèle dominant.
“La slow fashion, c’est aussi un moyen de relocaliser des activités en Belgique, à tous les maillons de la chaîne, de la production de fibres naturelles et locales à la réparation ou au upcycling des vêtements. En soutenant ce modèle, on crée des emplois durables, et on protège l’environnement!“, conclut le député wallon Olivier Biérin, auteur d’une proposition de résolution visant à ce que la Wallonie participe activement au changement.
Au-delà du festival, les différents mandataires continueront donc à porter, à tous les niveaux de pouvoirs, des mesures ambitieuses en faveur d’une autre mode pour un autre monde.